Les membres du réseau euroméditerranéen Mednet de coopération dans le domaine de la lutte contre la drogue tiendront leur réunion annuelle, lundi prochain, au Cercle national de l'armée, Béni-Messous. Chapeautée par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie et le groupe Pompidou du Conseil de l'Europe, cette rencontre qui entérinera le bilan d'activité de l'année en cours et tracera le programme de travail pour 2009 regroupera huit pays. À savoir l'Algérie, pays hôte et la France, l'Espagne, l'Italie, le Liban, le Portugal, le Maroc ainsi que la Tunisie. En parallèle, une formation sur les drogues de synthèse sera organisée au profit des services de lutte contre la drogue à partir du 2 décembre à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf. Les différents intervenants dans le domaine, que sont la police, les douanes et la gendarmerie ont jugé opportun d'approfondir leurs connaissances sur ce type de drogue, même si celle-ci, affirment-ils n'a pas fait encore son entrée dans le pays. Scindée en deux parties, la formation dans son volet théorique concernera 94 participants dont 25 cadres de la DGSN, 23 de la Gendarmerie nationale, 26 cadres de la douane, 15 magistrats et 5 médecins. Tandis que 4 cadres de la DGSN et 3 autres de la gendarmerie, parmi les chimistes et les biologistes encadrés par des experts nationaux et étrangers bénéficieront de la formation pratique. On appelle drogues de synthèse des substances psychotropes synthétisées artificiellement par opposition aux drogues d'origine végétale comme le haschisch, l'opium et la cocaïne ou semi-synthétiques comme l'héroïne. L'augmentation de la production et l'usage de ces substances dans le monde s'expliquent par la facilité de leur fabrication, souvent possible à partir de matière première non contrôlée. Car leur formule chimique les exclut des listes des substances interdites et c'est seulement à force de leur usage abusif qu'elles peuvent être identifiées. “À la faveur de la mondialisation qui favorise la libre circulation des biens et des personnes, notre pays ne doit pas attendre que les drogues de synthèse envahissent le marché national pour réagir”, estime l'Office algérien de lutte contre la drogue et la toxicomanie. En effet, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui prend part à cette rencontre, le nombre de consommateurs de stimulants de type amphétamine (STA) dans le monde est plus important que le nombre cumulé des consommateurs d'héroïne et de cocaïne. L'ONUDC soutient, en outre, que les saisies de STA viennent toute de suite après les saisies mondiales de cannabis, sous forme de feuille. N. H.