Depuis le temps que cela dure, il a fallu un demi-siècle pour consentir enfin à offrir aux petits villageois de la Saferdina des petites gens d'antan, une bibliothèque. En effet, une fréquence d'inculture au cours de laquelle se sont asséchés de leur sève, les branchages des vignobles des champs désormais en friche de la région et se sont taries les caves de l'ancien Saint Ferdinand dont s'enorgueillissent les vignerons de la contrée. D'ailleurs, pour une aubaine, c'en est une ! Et pour cause, rien n'aurait été décidé pour ces chérubins, s'il n'y avait pas les premiers pionniers de mal-logés venus d'Alger. En effet, c'est à leurs petits camarades de classe ramenés des quartiers tout délabrés de la grande ville et au moyen de la formule du logement social, à qui ils doivent l'inattendu avantage où potasser. Seulement et depuis le temps que le cumul de maires sortants et entrants pérorent de session plénière en séance de briefing, force est de constater que ce n'est pas demain la veille que sortira d'enfin sous terre, la bibliothèque municipale du hameau baptisée du nom du chahid Boudjemaâ Souidani. Et pour cause, le planning des travaux est conduit à l'allure de l'escargot. Si tant qu'il faille attendre la dernière ligne droite avant la fête de l'Aïd El Adha de l'an de grâce 2008 pour annoncer au bendir du “berrah” (le crieur) le choix au suffrage de la note technique du tableau comparatif des offres, le maçon qui achèvera les travaux à l'arrêt de la bibliothèque de l'actuelle Souidania. Et à propos du rite du prophète de Sidna Ibrahim El Khalil, l'idée n'est pas si mal que ça, pour peu que l'on égorgera le mouton qu'accompagnera le couscous de l'inauguration. Mais ceci est un autre épisode. Nazim Djebahi