IN-MADHI KSAR KOURDANE UN SITE HISTORIQUE à L'ABANDON Le ksar de Kourdane, site historique le plus célèbre dans la région de Laghouat, est en voie de dégradation avancée. Situé dans un important axe routier reliant le chef-lieu de la wilaya de Laghouat à In Madhi, capitale de la confrérie Tidjaniya, le ksar risque de devenir synonyme de ruines dans quelques années, et son passé “glorieux” ne peut être qu'un souvenir rimant avec nostalgie et “bon vieux temps”. Exposé aux aléas climatiques et l'incivisme des visiteurs, il est tout simplement dans un état d'abondant total. Composé de 14 chambres, la structure du palais s'apparente au style espagnol. On y trouve encore le chariot à chevaux (calèche) de Aurélie Picard, cette femme qui est à l'origine de la construction de ce palais. On y trouve également deux anciennes jarres dont l'une d'elle complètement cassée et presque irrécupérable et un socle pour labourer. Les murs décorés de céramique comme à l'ancienne Andalousie, sont maintenant tous griffonnés. On peut y lire toutes sorte de graffitis. Les portes en bois, ornées de passes en boule, sont complètement détériorées. Des pièces et des œuvres d'art qui s'y trouvaient naguère, il n'en reste pas grand-chose actuellement car le palais a fait l'objet de pillage, nous dit-on. Au premier étage, il ne reste dans la chambre d'Aurélie que son ancien lit métallique, la grande cheminée et le bain. Les toits du ksar sont endommagés et ses balcons entièrement abîmés. Enfin, il a l'aspect d'une carcasse en ruine utilisé, par endroits, comme vespasienne publique. Le lieu est tous simplement laissé à l'abandon. Par conséquent, le côté touristique du lieu est “gâché” de jour en jour. Car exposé aux rudes conditions climatiques, à l'incivisme des visiteurs et l'indifférence des pouvoirs publics, le site historique continue de subir une dégradation totale. Les citoyens soucieux de l'intérêt d'un tel repère historique s'interrogent sur les responsables locaux ayant défilé à la tête de l'APC de In-Madhi depuis l'indépendance du pays, qui ne semblent pas inquiétés sur la nécessité et l'urgence de sa restauration. BOUHAMAM Arezki Bouira Un quartier du chef-lieu de la wilaya sans assainissement Dans une correspondance transmise au wali de Bouira, les habitants du quartier Amar-Khodja interpellent le chef de l'exécutif sur la réalisation du réseau d'assainissement. Situé à la sortie ouest de la ville de Bouira, les habitants du lotissement avaient acheté en 1996 leurs lots de terrain chez un privé. L'APC avait confié les travaux d'assainissement à une entreprise de wilaya (actuellement dissoute). Seule une partie du quartier avait été raccordé au réseau d'assainissement. Certains ont alors effectués des travaux avec des buses aux diamètres ne répondant pas aux normes. Le réseau traverse une route et déverse sur un oued. Selon les habitants, plusieurs démarches ont été entreprises auprès de l'APC pour mettre en place un réseau d'assainissement, mais en vain. Plusieurs correspondances ont été adressées au wali, mais elles sont restées lettre morte. Actuellement, des travaux d'aménagement de l'ancienne route traversant le lotissement ont été lancés. Les habitants ont saisi cette opportunité pour revenir à la charge et demander que le réseau traversant cette route soit remplacé par des buses avec un diamètre correspondant au nombre de foyers du lotissement. Pour les habitations situées au bas de la route, la plupart a eu recours aux fausses septiques. A. DEBBACHE