Comparée aux autres wilayas, Mascara occupe une place de choix eu égard aux richesses dont elle dispose et à son passé historique symbolisé par le personnage mythique de l'émir Abdelkader. Elevée au rang de wilaya à la suite du découpage administratif de 1975, se détachant ainsi de la coupe de Mostaganem dont elle dépendait, Mascara a toutefois conservé son étiquette de région à vocation agricole, et ce en dépit des multiples mutations enregistrées au niveau des autres secteurs, lesquels bénéficient des atouts considérables recensés sur le territoire et qui constituent des facteurs de développement non négligeables. Comparée au autres wilayas, Mascara occupe une place de choix eu égard aux richesses dont elle dispose et à son passé historique symbolisé par le personnage mythique de l'émir Abdelkader, le fondateur du premier Etat algérien moderne. Même si elle n'a pas bénéficié de programmes spéciaux lui permettant de sortir de l'isolement, la wilaya de Mascara a connu des bouleversements au niveau de tous les secteurs d'activité, et c'est presque sans douleur que la transition s'est effectuée. Dans ce contexte, force est de reconnaître qu'en un temps relativement court, la région s'est hissée à hauteur des autres wilayas, soutenant ainsi la comparaison dans tous les domaines. En effet, et bien que l'agriculture domine toujours avec des spécificités propres à chaque région du territoire de la wilaya, des initiatives ont été prises pour le développement des autres secteurs tels que l'hydraulique, la santé, l'enseignement, la culture, le tourisme et les sports, caractérisées par la réalisation de nouvelles infrastructures appropriées qui sont à la base de cette métamorphose puisque c'est tout le statut de la région des Beni Chougrane qui a changé positivement. Sur le plan des ressources humaines, la wilaya de Mascara n'a pas été épargnée par les changements fréquents des walis, des directeurs de l'exécutif, des secrétaires généraux et des chefs de daïra, avec une particularité, l'affectation des chefs de l'exécutif ayant bénéficié d'une promotion. En effet, ce sont généralement des secrétaires généraux ou des chefs de daïra promus au poste de wali qui ont défilé à Mascara et qui ont, chacun à sa manière, marqué leur passage dans la capitale de l'émir. Les uns se sont distingués par une rigueur dans leur gestion, les autres ont fait preuve de laxisme et d'immobilisme qui ne leur ont pas permis de s'imposer à ce poste éjectable. Mais si des circonstances atténuantes sont accordées aux uns, un jugement défavorable est porté sur les autres coupables d'avoir failli à leur mission avec des conséquences qui se sont répercutées négativement sur la wilaya. Signe d'une ville hospitalière, plusieurs cadres affectés à Mascara pour assumer une fonction se sont définitivement installés après leur mise à la retraite, leur révocation et ceux mutés dans une autre région sont revenus car, comme le veut la tradition, un traitement de faveur est réservé à ces “étrangers” pour lesquels toutes les portes sont ouvertes. Ils ont ainsi bénéficié de logements, de lots de terrain, de locaux commerciaux et autres avantages les incitant à élire domicile à Mascara. C'est le cas également des étudiants appelés à poursuivre leurs études supérieures à Mascara, ville qui les adopte facilement. Leurs études achevées, ces jeunes devenus adultes éprouvent des difficultés à regagner leur région d'origine tellement ils s'attachent à la vie de Mascara. A. B.