à l'occasion du 21e anniversaire du mouvement, des dizaines de milliers de partisans du Hamas se sont rassemblés à Gaza pour dénoncer leurs rivaux du Fatah et prédire la chute du président palestinien Mahmoud Abbas. Devant une mer de manifestants agitant des drapeaux verts du Hamas dans un stade de la ville, le leader du mouvement à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a cependant nuancé en affirmant qu'il voulait bien reprendre les discussions avec le Fatah mais à condition que Mahmoud Abbas relâche les centaines de militants islamistes incarcérés en Cisjordanie. Mais comme le mouvement souffle le chaud et le froid, d'autres responsables de Hamas ont fait savoir qu'ils ne reconnaîtront plus Abbas comme président de l'Autorité palestinienne à compter du 9 janvier prochain, date de la fin de son mandat actuel. Abbas a prorogé son mandat d'une année pour, dit le Fatah, trouver une issue au blocage interpalestinien. Abbas menace d'organiser des élections présidentielle et législatives au début de l'an prochain, ce que refuse le Hamas qui a remporté le dernier scrutin législatif en janvier 2006. Haniyeh qui a refusé de rendre son tablier de chef de gouvernement et continue à présider son exécutif à Gaza, a été présenté à la foule comme le prochain président palestinien, “si Dieu le veut”. Au même moment, la direction du mouvement islamiste, de son exil de Damas, annonçait qu'elle ne reconduirait pas la trêve de six mois conclue le 19 juin dernier avec Israël. Cet accord de cessez-le-feu ne sera pas renouvelé, a déclaré dans un communiqué Khaled Méchaal, le chef du Hamas qui vit en exil dans la capitale syrienne. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira, pour sa part, demain pour examiner le processus de paix au Proche-Orient. Le représentant américain, Zalmay Khalilzad, ne cache pas le souhait de Bush de relancer le processus d'Annapolis avant la fin de cette année pour la création d'un état palestinien qui vivrait au côté de celui d'Israël dans la paix et la sécurité. La proposition US a été aussitôt approuvée par Moscou, qui a souligné la nécessité d'éviter toute pause dans le processus de paix au Proche-Orient. La secrétaire d'état américaine Condoleezza Rice, dont c'est peut-être la dernière visite à l'ONU avant le départ de l'administration Bush en janvier, doit passer deux jours dans le Palais de Manhattan où elle doit rencontrer plusieurs de ses homologues, dont le Russe Sergueï Lavrov et le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana. D. B.