Les différences de résultats d'un lycée à un autre mettent en évidence des lacunes dans la gestion des établissements, ce qui pour le ministre, contrarie la réforme de son secteur. Une commission a donc été installée hier afin d'évaluer le travail des inspecteurs et des proviseurs. Le ministre de l'Education nationale, Aboubaker Benbouzid, a réuni hier matin, au siège du ministère, les inspecteurs et proviseurs des lycées qui ont continué leurs travaux à huis clos après le départ de leur premier responsable. En effet, ce dernier était attendu en Tunisie pour la rencontre annuelle des ministres maghrébins de l'Education. L'objectif de la réunion d'hier était de discuter des nouvelles méthodes pédagogiques à adopter afin de concrétiser la réforme du secteur. À cet effet, le ministre a décidé de la mise en place d'une commission nationale chargée de surveiller et de contrôler la gestion financière, administrative et surtout pédagogique des établissements d'enseignement secondaire. Afin d'optimiser l'efficacité de ladite commission au niveau national, il est prévu d'établir une feuille de route destinée aux inspecteurs et directeurs d'établissements, retraçant les objectifs à atteindre pour chacun des 17 000 lycées. Benbouzid s'est dit étonné de voir que des lycées qui bénéficient du même budget de fonctionnement aient des résultats très différents. La gestion des établissements d'enseignement secondaire est donc remise en question. À partir de ce constat, le ministre a décidé que les inspecteurs seront tenus responsables de l'avancement des programmes mais aussi pour toutes leurs autres prérogatives. Une évaluation du travail accompli sera programmée à chaque fin de trimestre. Les proviseurs, quant à eux, sont tenus de présenter un rapport de compétence par mois. En marge de la rencontre, le ministre a tenu à rassurer les parents d'élèves s'agissant des chauffages dans les écoles. “Une enveloppe de 15 milliards de DA a été spécialement allouée pour régler définitivement le problème du fuel et du chauffage dans les 18 000 écoles primaires du pays. Ce budget sera géré en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collctivités locales, puisque cette responsabilité incombe aux communes”, a-t-il affirmé. Par ailleurs, le ministre a rappelé que le programme des cours de soutien dans les établissements scolaires après les heures de cours obligatires est toujours effectif. Amina Hadjiat