La gestion pédagogique a été, hier, à l'ordre du jour d'une conférence nationale, présidée par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, avec les directeurs d'éducation et les inspecteurs de wilaya. Une rencontre, première de son genre, étant donné que, dorénavant, la tutelle s'intéressera et s'impliquera directement dans le travail des proviseurs qui sont appelés à s'orienter vers une nouvelle méthode de travail. Pour ce faire, une feuille de route sera établie pour chaque lycée dans la perspective de concrétiser sur le terrain la politique globale de la réforme. En effet, après avoir effectué une refonte globale des programmes, les manuels scolaires et l'entame des cycles de formation au profit des enseignants, M. Benbouzid veut également s'occuper de la gestion administrative, financière et pédagogique des établissements. "La gestion pédagogique requiert beaucoup de prépondérance. De ce fait nous avons établi une feuille de route pour chaque lycée et pour chaque inspecteur", a indiqué le ministre, tout en ajoutant que cette "opération permettra de s'atteler à réaliser le programme dans ensemble, de faire des évaluations après chaque composition et après chaque trimestre ainsi que de suivre et de contrôler le travail des inspecteurs et proviseurs qui sera évalué, à la fin de l'année, en fonction des résultats de leurs établissements". Selon lui, les inspecteurs et les directeurs d'éducation doivent s'impliquer totalement dans cette tâche, qui consiste à gérer au mieux les établissements. Interrogé sur l'absence de chauffage dans de nombreux établissements du cycle primaire, le ministre a indiqué qu'il y a des communes défaillantes concernant la gestion financière. "Nous avons pallié les défaillances de ces dernières tout en prenant en charge les cantines, la réhabilitation des établissements et nous avons même assuré le gardiennage", a-t-il dit. Cette année, poursuit-t-il, l'Etat a dégagé une enveloppe de 15 milliards de dinars inscrite dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales du ministère de l'Intérieur. "Si cet argent est dépensé pour d'autres fins sans impliquer les établissements, dans ce cas j'ai instruit les directeurs d'éducation d'interférer pour résoudre le problème". Et d'ajouté que "je n'accepterai pas, en tant que ministre de l'Education nationale, de laisser nos enfants, même s'ils sont inscrits dans des établissements qui ne dépendent pas financièrement de mon département sans chauffage". Pour ce qui est des cours de soutien, M. Benbouzid dira qu'à partir du prochain trimestre, les lycées seront rouverts à 17h chaque jour. Les études seront assurées par des enseignants qui seront payés par l'établissement. Par ailleurs, et abordant un autre volet, le ministre s'est montré optimiste quant à la modernisation des établissements. Après la dotation de l'ensemble des lycées, au niveau national en équipements informatiques, le ministre s'est engagé à généraliser cette opération au niveau des CEM et de l'introduire dans les écoles primaires dans le prochain quinquennal. Selon lui, tout sera informatisé. "La craie sera banni des écoles. Le tableau blanc sera la référence des établissements", a poursuivi Benbouzid tout en ajoutant que "je suis en discussion avec le ministre de la Poste et des nouvelles technologies pour faire bénéficier chaque enseignant d'un PC portable", a-t-il conclu.