En dépit de ses grandes potentialités touristiques, la wilaya de Djelfa accuse un retard manifeste en matière d'infrastructures hôtelières. En effet, la région ne dispose que de 22 hôtels appartenant tous au secteur privé et concentrés dans les grandes agglomérations. D'autant plus que les établissements de qualité répondant aux normes modernes d'accueil ne sont pas légion. À quelques exceptions près, seuls deux ou trois hôtels du chef-lieu de wilaya émergent du lot. Le reste étant loin de satisfaire les besoins des visiteurs potentiels et de leur fournir les conditions optimums pour un bon séjour. Bien entendu, les 498 chambres réparties à travers le territoire de la wilaya étant insuffisantes, d'autres projets sont à l'ordre du jour en vue d'étendre cette gamme d'hôtels et de la renforcer. Mais le fait est que le développement n'attend pas. Sa situation géographique enviable le long de la RN1 et ses richesses naturelles aidant, l'impérieuse nécessité d'un investissement dans le domaine touristique se fait de plus en plus sentir. Longtemps confinée dans l'image stéréotypée et réductrice de capitale du mouton, la wilaya de Djelfa devrait s'ouvrir davantage et sonder d'autres champs d'activité épousant ses caractéristiques propres. À ce titre, les efforts déployés par les responsables du tourisme doivent plus que jamais être soutenus et la relance du secteur prise en compte dans les différents programmes de développement local. Car combien sont-ils, d'ici et d'ailleurs, à connaître le patrimoine touristique de la région ? Des eaux thermales d'El Mesrane et de Charef aux gravures rupestres de Ammourah et Aïn Naga, en passant par la forêt de Snalba et le rocher de sel, ce trésor méconnu mériterait davantage d'être déterré et ses secrets enfin divulgués au grand jour. S. OUAHMED