“Nous souhaitons votre coopération pour faire fructifier nos infrastructures. Je pense que c'est une occasion pour vous de renouer avec le pays. La balle est dans votre camp”, a déclaré le ministre délégué auprès du ministère de la Défense nationale (MDN), Abdelmalek Guenaïzia, qui a mis en exergue l'intérêt qu'accorde le président de la République à la contribution des cadres algériens établis à l'étranger au développement national. Composée de 23 médecins spécialistes exerçant dans les différents secteurs hospitaliers français, une délégation de médecins algériens établis en France, conduite par le docteur Abderrahmane Belkaïd, président de l'Association des médecins d'origine algérienne établis en France, a visité durant son séjour en Algérie, du 21 au 23 novembre, l'Hôpital central de l'armée, le Centre d'expertise médicale des personnels navigants, le Centre de transfusion sanguine de l'armée ainsi que l'Hôpital militaire universitaire spécialisée en orthopédie, rééducation et appareillage de Staouéli et a exprimé sa satisfaction quant aux infrastructures, moyens et équipements disponibles au niveau de ces structures. À l'occasion de la rencontre avec les membres de la délégation, le ministre délégué auprès du ministère de la Défense nationale (MDN), Abdelmalek Guenaïzia, a souligné tout l'intérêt accordé par le président Bouteflika à la contribution des cadres algériens établis à l'étranger au développement national. Et dans cette optique, il a exhorté l'ensemble des concernés à œuvrer pour le développement de la santé militaire par la mise en place d'un programme de coopération dans les domaines ciblés, à même de permettre, notamment, à l'Hôpital central de l'armée d'occuper une place privilégiée en matière de prestations de soins de haut niveau et d'ériger les hôpitaux militaires d'Oran et de Constantine en pôle d'excellence dans les spécialités de pointe. En ce sens, et pour la concrétisation des objectifs arrêtés par les ateliers de travail, des visites dans ces deux hôpitaux ont été programmées, avec en sus des rencontres avec les experts concernés afin de définir les modalités de mise en œuvre en vue de l'élaboration d'un cahier des charges et la planification de la formation. “La question pertinente qui se pose est de savoir ce que vous pouvez faire pour votre pays. Notre objectif est d'élever le niveau de prestation du système de la santé militaire pour qu'il soit parmi les meilleurs en Afrique. La santé militaire, qui contribue à la santé publique, doit se renforcer en ressources humaines qualifiées et nous souhaitons votre coopération pour faire fructifier nos infrastructures”, a déclaré M. Guenaïzia. La délégation a également tenu une séance de travail fructueuse avec le directeur central des services de la santé militaire (Dcssm), le général Abdelkader Ben Djelloul, et ce, en présence du directeur de l'Hôpital central de l'armée, le général Mustapha Antar. Le général Abdelkader Ben Djelloul a, en ce sens, indiqué que l'Algérie compte “des cadres expatriés compétents et reconnus dans leurs spécialités (…) Nous souhaitons formaliser nos accords avec ces collègues, particulièrement ceux d'entre eux qui satisfont aux besoins de nos services (…) Et si à travers cette coopération nous pouvons être les initiateurs de nouvelles techniques, nous avons le devoir d'être la locomotive de la santé publique. La santé publique a besoin de beaucoup d'ordre et de rigueur pour être efficace”. À l'issue des différents ateliers, des axes de coopération, dans une première phase, ont été arrêtés. Ainsi, il a été convenu de développer plusieurs spécialités, comme l'orthopédie à travers les techniques de chirurgie à la main, la cancérologie avec la perspective de mise en place d'un centre de soins palliatifs, mais également la neurologie pour le traitement de la maladie de Parkinson par la mise en place de stimulateurs. Aussi, il a été décidé de développer la tharacoscopie vidéo assistée et son extension à la chirurgie d'exérèse pulmonaire et médiastinale, la cardiologie et la rythmologie interventionnelles pour la maîtrise des techniques d'implantation de stimulateurs, de défibrillateurs cardiaques et l'ablation par radiofréquence et, enfin, la création d'un pôle d'excellence pour la greffe rénale. Autant d'aspects développés par la Défense nationale pour professionnaliser la santé militaire, mais aussi par la délégation de médecins qui a montré sa disponibilité pour apporter sa modeste contribution. FARID BELGACEM