Le Djurdjura est en ce moment enveloppé de son plus beau burnous que Dame Nature lui a offert. Tikjda est un site touristique qui surplombe les villages du versant sud du Djurdjura. Il offre un paysage naturel et paradisiaque. Après une certaine léthargie en raison de la situation sécuritaire des années 1990, le site est devenu la Mecque des amoureux de la nature.À 1 478m d'altitude, il est considéré comme le lieu le plus convoité en hiver par les touristes et sportifs nationaux et internationaux. Après les incendies qui ont ravagé les centaines d'hectares de cèdres, la nature s'est ornée d'un autre manteau de verdure. Le barrage de Tilesdit offre un paysage panoramique avec un arrière-plan du plateau d'El-Esnam, des deux collines jumelles de Mellaoua, surnommé par les habitants “Poitrine de Brigitte”, et des villages d'At-Laksar. Le Djurdjura est en ce moment enveloppé de son plus beau burnous que Dame Nature lui a offert. Avant l'arrivée au site touristique, la circulation devient plus dense, notamment les vendredis où le soleil se fait timide. Des touristes, des familles, des groupes de jeunes ou des étudiants, notamment en cette période de vacances scolaires, affluent des quatre coins du pays. Les milliers de personnes sont là dans le giron de Dame Nature ou à profiter au maximum en s'adonnant de bon cœur aux échanges de boules de neige. Les habitués préfèrent la marche à pied. Ce site est doté d'un Centre national des sports et loisirs (CNSLT) dont la principale mission est d'offrir toutes les commodités du tourisme de montagne. Ce centre est constitué de 600 chambres, dont seulement 250 chambres sont en service, un bloc spécial athlète équipé de toutes les commodités de préparation et récupération, une salle de musculation, un terrain combiné et un sauna. C'est un endroit approprié en matière de préparation physique et technique des athlètes et d'élites toutes catégories confondues. En dehors des sportifs, le CNSLT accueille les familles et les associations auprès desquelles des prix conventionnés sont mis en place, à savoir 1 800DA/personne en pension complète et 6 500 DA pour les duplex avec une gastronomie à la carte pour ces derniers. Plusieurs activités sont organisées en pleine montagne tels le VTT, l'escalade et la randonnée pédestre. Au pied d'Akouker D'autres infrastructures s'ajoutent au centre sportif tels l'hôtel de Djurdjura et son auberge de jeunesse qui appartient à l'EGTC permettant aux sportifs la préparation en altitude à l'instar des pistes de parcours près du CNSLT et un stade érigé dans le prestigieux lieu dit Asswell doté d'une piste d'athlétisme. Télésiège, un risque permanent Le télésiège et le roi téléski, saccagés pendant la décennie noire, sont toujours à l'abandon. Les câbles, selon une expertise effectuée par un bureau d'étude spécialisé, constituent un danger pour le site. Sa remise en état permettra le développement du sport car actuellement les sportifs n'effectuent qu'une seule descente alors que les téléskis, eux, font plus de 30 par jour. Parc national du Djurdjura, un écosystème naturel S'étendant sur 18 550 hectares, le parc du Djurdjura baigne dans un écosystème botanique et faunistique particulier. Il recèle 990 espèces de plantes dont 30 sont endémiques, 145 rares et 70 très rares. Il abrite une quantité d'espèces animales dont le singe margot, la hyène rayée… Il est constitué de sites naturels pittoresques tels les cimes de Lalla Khedija à 2 308 m, la montagne surnommée la Main du juif, le gouffre du Léopard, d'une profondeur de 1 700 m. Il a été reconnu en 1997 comme étant un parc à réserve biosphère ainsi que patrimoine de l'humanité A. Debbache