La déviation de la ville d'El-Kseur s'impose d'elle-même et personne ne peut la contester. Seulement, comment l'effectuer à moindre coût et avec célérité pour désengorger cette ville qui souffre, il faut le dire, énormément ? Voilà une question qui mérite d'être posée d'ailleurs avec acuité pour les usagers de cet axe routier de la RN12. À cet effet, il y a lieu de signaler qu'une étude récente prévoit sa déviation de la RN12 via Berchiche en traversant la zone industrielle, vers la même route nationale donnant sur la sortie sud-est de la même ville. Une étude que conteste l'actuelle APC en faisant valoir ses arguments techniques et surtout juridiques. Ainsi, dans son document de propositions de projets structurants du plan quinquennal 2010-2014 de la wilaya de Béjaïa, soumis au comité de wilaya chargé d'élaborer un avant-projet dans ce sens et installé par le wali le 11 du mois passé, l'APC propose la reprise de l'étude datant de 1990 qui prévoit la déviation de cette ville de la RN12 vers la RN26 plutôt via les terres d'Akkal Aberkane. “L'APC a demandé de retenir cette étude de 1990 car il n'y a aucun problème sur son tracé du fait que le passage de cette déviation se fera sur des terres de nature juridique domaniale. Il n'y aura aucune expropriation”, nous a déclaré le P/APC de cette commune, M. Ouahab Lounis. Il suffit pour le P/APC de réactualiser cette étude. Dans le même document précité, l'APC n'a pas manqué de suggérer ses propositions pour le développement de sa commune dans le cadre du futur projet quinquennal de développement pour la wilaya de Béjaïa. Des propositions de développement économique et social touchant l'ensemble des secteurs névralgiques de la commune. Le raccordement de l'ensemble des villages limitrophes de la commune au gaz de ville ainsi que la zone d'activité qui passe par la réhabilitation de la zone industrielle et le déplacement des lignes électriques MT survolant l'assiette foncière retenue pour deux projets est vivement recommandé par l'APC. Cette dernière souhaite également la retenue d'un projet de construction d'une gare routière du fait qu'il s'agit d'une ville carrefour. La ville reçoit un flux moyen de 350 bus par jour, selon l'APC, d'où son inscription par cette dernière. Un projet qui, s'il vient à être retenu et réalisé, aura des répercussions positives sur le créneau commercial de la ville en raison de sa situation de cité carrefour de la vallée de la Soummam. L. OUBIRA