Les interminables et étouffants embouteillages dont souffrent les citoyens de la région nord de la wilaya de Tizi Ouzou, au niveau du pont de Bougie, ne seront plus qu'un vague souvenir. Après le début des travaux de réalisation d'un échangeur à l'entrée de la ville, pour alléger la circulation, ce sont des travaux de déviations successives qui sont lancés au niveau de la RN72 qui dessert la région maritime. En effet, ces dernières années, les populations des communes de Boudjima, Ouaguenoun, Makouda, Tigzirt, Iflissen ainsi que Mizrana souffrent le martyre au niveau de ce pont exigu, mais inévitable pour se rendre dans la ville des Genêts. Il faut des heures d'attente pour qu'un automobiliste puisse franchir les 20 m de la passerelle enjambant l'oued Sébaou. Un véritable calvaire pour les travailleurs. Cette situation, qui a duré des années, a finalement attiré l'attention des pouvoirs publics. D'ailleurs, ils ont, maintes fois, été interpellés par de multiples formes de contestation. Les transporteurs ont recouru à de nombreuses grèves tandis que les citoyens ont, plusieurs fois, informé les organismes employeurs sur cette cause des retards au travail. A la longue, le pont s'est révélé être un réel frein à l'activité économique, alors qu'en l'état normal des choses, il devait servir à son accélération. Avec la réception des déviations, l'automobiliste ne sera plus contraint de passer par le pont de Bougie. A Zaouïa, à 5 km avant ce passage obligatoire, les citoyens auront à leur disposition une déviation sur Sidi Naâmane. De là, ils pourront passer par un nouveau pont qui reliera la région nord à Boukhalfa, à l'entrée ouest de Tizi Ouzou. Ce projet a coûté 319 millions de dinars avec un taux d'avancement de 75% des travaux. Une autre liaison qui reliera Tizi Ouzou à la route de Sidi Naâmane en est à 60%. La réception des deux projets est attendue pour le début de l'année prochaine. L'importance de ces deux déviations s'explique, au-delà du désengorgement du pont de Bougie, par la redynamisation de l'activité économique. Toutefois, lors du dernier conseil de wilaya, le wali a tenu à attirer l'attention des responsables concernés par l'absence de concertation en la matière. La fin de ces chantiers devra, selon lui, être précédée par la réception des arrêts à l'intérieur de la ville. «Les transporteurs qui entreront désormais à partir de Boukhalfa, à l'ouest, devront trouver des arrêts pour qu'il n'y ait pas d'occupation anarchique de l'espace», dira-t-il, prévoyant les conséquences. Les travaux de ce genre sont en cours en d'autres points sensibles, à la périphérie de la ville, pour permettre aux citoyens de la wilaya d'y accéder sans faire face à ces embouteillages infernaux. Une démarche à même de rendre la circulation des personnes et des biens plus fluide. L'économie et le développement local n'en seront que bénéficiaires.