Les titres peuvent être acquis auprès des principales agences de la BDL, de la Cnep, du CPA, de la BNA, de la Badr, de la BEA et de BNP Paribas. “Venez acheter et souscrire à l'emprunt obligataire de la société Dahli, ça va vous ramener de l'argent, ses obligations sont rentables.” C'est ce qu'a déclaré hier El-Hachmi Siagh, du cabinet conseil Stratégica, à l'occasion d'une conférence de presse animée, à l'hôtel Hilton, par Mohamed Abdelouahab Rahim, P-DG de la SPA Dahli. Cette conférence de presse est destinée à annoncer au grand public que c'est à partir d'aujourd'hui qu'est lancé l'emprunt obligataire de la SPA Dahli, la société algérienne à capitaux privés, leader de l'immobilier d'affaires, de l'hôtellerie et des loisirs. Cet emprunt, qui s'adresse au grand public (c'est-à-dire à tous les citoyens quel qu'ils soient, à monsieur tout le monde) est d'un montant de 8,3 milliards de dinars algériens. Le conférencier expliquera que cette émission d'obligation a obtenu le visa de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). L'émission comprend 830 000 obligations d'une valeur nominale de 10 000 DA chacune, est-il également expliqué. Ces dernières se singularisent par la durée de la maturité de 7 ans, le taux d'intérêt progressif de 4% la première année et de 6,75% en 2016, le tout exonéré d'impôt. Le taux de rendement moyen réel du titre est de 5,19%. Cette émission obligataire, qui sera cotée à la Bourse d'Alger, disponible à tout moment, est destinée à financer une partie du projet immobilier Alger-Médina. Le souscripteur pourra acquérir ces obligations auprès des principales agences des banques suivantes, membres du Syndicat de placement : Banque extérieure d'Algérie (BEA), Banque nationale d'Algérie (BNA), Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr), Banque de développement local (BDL), Caisse nationale d'épargne et de prévoyance-Banque (Cnep-Banque), Crédit populaire d'Algérie (CPA), BNP Paribas El-Djazaïr, Société Générale Algérie, expliquera le premier responsable du groupe. Aussi et pour mieux faire toucher du doigt l'importance pour le grand public d'acheter des obligations auprès de la SPA Dahli, Siagh dira qu'elles répondent à trois importantes conditions : “Elles sont rentables en liquidité et répondent aux normes de sécurités.” S'agissant du rendement, Siagh dira qu'elles “sont très rentables et même la Cnep ne donne pas les taux d'intérêt que Dahli offre”. “Vous ne trouverez nulle part un tel taux de rendement et même le placement de l'argent auprès des banques se fait actuellement à perte”, dit-il. Se voulant également précis s'agissant de la liquidité de l'obligation, MM. Rahim et Siagh diront que “si des personnes ont besoin d'avoir de l'argent liquide, ça ne pose aucun problème puisque l'obligation est rapidement transformable en argent liquide”. Quant au critère de sécurité, M. Rahim dira que l'emprunt est adossé à des garanties sous forme d'hypothèques sur les actifs de la société SPA Dahli : les bâtiments “hôtel Hilton” et “Tour Algeria Business Center” pour une valeur globale figurant au bilan du 31 décembre 2007 d'un montant de 23 580 690 000 DA, soit trois fois le montant de l'emprunt. Aussi et pour mieux illustrer l'importance de souscrire aux obligations du groupe, M. Rahim indiquera qu'“il y a un double revenu pour les souscripteurs, un revenu financier et un autre revenu qui consiste à utiliser Alger-Médina. C'est un projet qui va ramener un grand plus pour le pays et dont profiteront les citoyens”. À la question de savoir pourquoi l'emprunt obligataire est-il adressé au grand public, c'est-à-dire, à monsieur tout le monde et pas aux institutionnels, M. Rahim dira que “ce projet c'est avant tout un projet pour le publique, pour les simples citoyens et pas pour les institutionnels”. Interrogé aussi sur les risques que le projet Alger-Médina soit similaire au Club-des-Pins qui sera fermé au public, M. Rahim dira : “Non, Alger-Médina est destiné au public, il ne lui sera pas fermé et il n'est pas réservé.” “Il s'agit d'une entreprise citoyenne”, abondera Siagh dans le même sens. Pourquoi le groupe a-t-il fait recours à cette formule de financement ? “Il a été décidé de faire appel à l'épargne publique afin de permettre aux citoyens de participer à l'édification de la capitale et de profiter par la même des retombées financières du projet avec des garanties certaines. Ses bénéfices sont entièrement réinvestis dans le développement de son activité”, a affirmé M. Rahim. M. Siagh dira, de son côté, que “ce ne sont pas seulement les banques qui sont sources de financement”. Par ailleurs, Il faut expliquer dans le fond que cette émission obligataire, disponible à tout moment, est destinée à financer une partie de ce projet immobilier qui consiste en la construction de tours apparts-hôtels, d'un aquaparc et d'une marina. Le reste du projet sera financé sur fonds propres, à l'exemple d'“Ardis”, un hypermarché aux standards internationaux, qui sera érigé sur une superficie de 3,5 hectares, un parking de voitures de 4 000 places, avec, en plus, des aires de jogging, de promenade et de pique-nique à l'ombre des 2 000 oliviers importés d'Espagne et qui seront plantés dans la partie parking. Il faut rappeler à ce sujet que 1 000 oliviers ont déjà été plantés et dépassent les 200 ans d'âge. Aussi, l'ossature de l'aquaparc, qui pourra contenir entre 1 000 et 1 500 personnes par jour, n'attend plus que la mise en place de ses équipements. Le centre commercial sera achevé d'ici à la fin de l'année 2009, rassure M. Rahim. Pour ce qui est des deux tours d'affaires, qui seront bâties sur une superficie totale de 75 000 m2, le taux d'avancement des travaux est déjà estimé à 40%, nous explique le P-DG de Dahli, ajoutant qu'il y a déjà une forte demande sur cet espace, puisque 50% de réservation sont déjà enregistrés. Ces deux tours d'affaires de 20 étages chacune, dont l'une sera appelée New York et l'autre Tokyo, seront finalisées dans un délai de 18 mois. Pour le reste du projet de la Médina, il est prévu d'achever les travaux de l'aquaparc à la fin de l'année prochaine, les apparts-hôtels à la fin de 2010 et la marina, qui demande beaucoup plus de temps, en 2011. M. Rahim a tenu à souligner que ce projet est conçu par des Algériens et que les travaux de réalisation sont aussi confiés à des Algériens ainsi qu'à des étrangers spécialistes en la matière. N. M. B.