De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Alger Médina, un grand nom à consonance tout algérienne pour un mégaprojet qui va révolutionner la capitale algérienne et la catapulter au même niveau que les grandes capitales occidentales. Le «Business District» comme se plaît à l'appeler M. Abdelouahab Rahim, investisseur et P-DG de Dahli, la société par actions chargée de la réalisation de ce conglomérat, sera le cœur battant d'Alger avec sa marina, ses 168 appartements-hôtels, ses tours et son aquaparc. Ce sont pas moins de 2,5 millions de mètres carrés qui abriteront cette réalisation grandiose qui «redonnera confiance et espoir à l'investisseur algérien», lancera M. Rahim à l'adresse des 200 invités au dîner d'affaires organisé dimanche dernier à l'hôtel Sabri à Annaba. Il y avait là toutes les catégories professionnelles, banquiers, assureurs, investisseurs, opérateurs économiques, hommes d'affaires, médecins, avocats, représentants de la Chambre de commerce et d'industrie de Annaba, entrepreneurs et simples citoyens venus s'informer sur ce grand projet, unique en son genre. M. Rahim, accompagné de ses collaborateurs, est venu à Annaba pour exposer, défendre et convaincre l'assistance de l'utilité de cette future réalisation qui opérera un véritable lifting pour la capitale. «Alger a perdu ses repères. Elle n'a plus de cœur, et notre projet est venu combler ce vide. C'est la réponse à un besoin exprimé par des millions d'Algériens», dira-t-il. Poursuivant, il présentera Alger Médina avec ses 3 modules, la tour ABC (Algerian Business Center) qui est déjà opérationnelle, les appartements-hôtels, les résidences qui offrent plus de 2 000 lits, l'aquaparc «pour enfants de 7 à 77 ans», lance-t-il avec une pointe d'humour. «Au lieu que nos enfants soient accrochés à leur écran télé ou à leur console de jeu, ils peuvent venir dans ce parc où ils trouveront tous les loisirs qu'ils voudront», affirme-t-il. La marina, où sera construit un port de plaisance pour 600 bateaux, sera une porte ouverte sur la Méditerranée. Les bateaux étrangers qui passaient au large et «boudaient» la baie d'Alger ne résisteront pas et viendront mouiller dans nos eaux. «L'Algérie aura donc sa part de cette manne économique dont profitent exclusivement nos voisins malgré nos 1 200 kilomètres de côtes. Cela permettra aussi de lancer le tourisme de croisière, les sports nautiques. La marina et l'aquaparc, avec les équipements et les installations dont ils seront dotés, élèveront le niveau économique et culturel des citoyens», conclut M. Rahim. Pour l'emprunt obligataire, objet de cette rencontre, qui a été lancé par la Spa Dahli, c'est l'un de ses collaborateurs, spécialiste de la question, qui présentera ce mode de financement avec force explications. D'emblée, il annoncera qu'il s'agit du premier emprunt obligataire lancé par une entreprise privée qui se propose de lever auprès du public 8,3 milliards de dinars sous forme d'obligations d'une valeur de 10 000 DA chacune. Ces obligations à un taux d'intérêt progressif allant jusqu'à 6,75% sur 7 ans sont garanties par la COSOB (Commission de surveillance des opérations de Bourse) sont cotées en Bourse et peuvent être vendues à tout moment. Les garanties offertes ont une valeur de 23 milliards de dinars, ce qui représente la capitalisation jumelée de l'Hôtel Hilton et de la Tour ABC. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter. «C'est un très bon placement qui rapporte bien mieux que les banques, il faut y souscrire», martèle l'orateur. Le représentant de la BEA, partie prenante dans ce projet, interviendra pour dire qu'un compte d'affectation spéciale a été ouvert par son institution, que le produit de cet emprunt ne sera utilisé que dans le cadre de la réalisation de ce projet et qu'on peut y souscrire auprès de toutes les agences bancaires, BEA, BNA, BADR, CNEP-Banque, BDL, CPA, Société générale Algérie et BNP Paribas. Tout le monde peut y souscrire, Algériens ou étrangers. L'emprunt obligataire est ouvert du 11 janvier 2009 au 12 février de la même année. Les intérêts, exonérés de tout impôt, selon la loi de finances, seront payables le 11 janvier de chaque année. M. Rahim interviendra à la fin pour dire que ce grand projet lui tient à cœur et qu'il veut le réaliser pour laisser «quelque chose» aux générations futures.