Sur les 65 000 unités, 12 000 sont, du reste, en phasede réalisation avancée. Sur les 65 000 logements du programme initié par la Cnep-Banque, selon la formule location-vente avec l'AADL “transférés” à la Cnep-Immo, quelque 12 000 sont en phase de réalisation avancée. Parmi ce lot, 2 195 seront livrés pendant le 1er trimestre 2009, soit le mois de mars ou avril prochain. Les premières opérations sont sur le point d'être réceptionnées. Ces 2 195 logements sont répartis sur les régions Centre (752, dont 600 à Bouira), Ouest (843, dont 733 à Bir-El-Djir et 110 à Mostaganem) et Est (600, dont 50 à Azzaba, 64 à Tébessa et 120 à Sétif). Ces premières livraisons connaissent, néanmoins, un léger retard dû, au non-parachèvement des travaux de viabilisation. Ce programme, pour lequel une convention a été signée en 2002, qui n'a connu aucune opération en 2005, a été mis à la charge de la Cnep-Immo par la Cnep-Banque. M. Mokhtar Boufatit, P-DG de la Cnep-Immo, a affirmé la volonté de le faire aboutir dans des délais raisonnables. Pour lui, l'activité de la Cnep-Immo sera consacrée durant l'année 2009 autour du programme de 65 000 logements pour lequel le financement existe, mais se posent d'autres contraintes. Une commission mixte Cnep-Banque/AADL travaille sur cette action d'envergure. Des 12 000 logements que la Cnep-Immo s'apprête à recevoir, M. Boufatit a précisé que les principales opérations qui sont en phase de réalisation sont réparties autour de 15 wilayas au niveau national. La répartition, ajoutera-t-il, a été équilibrée entre les trois régions Est, Centre et Ouest. Concernant la région centre du pays, M. Boufatit a souligné, sur les ondes de la radio Chaîne III, que l'entreprise s'intéresse actuellement à la wilaya de Tipasa pour un programme de 1 300 logements répartis sur quatre opérations : Bou-Ismaïl, Koléa, Fouka et Cherchell. Par ailleurs, M. Boufatit fait observer que les programmes développés par l'AADL et la Cnep-Banque sont complémentaires, dans la formule et la nature de l'accès à la propriété, mais distincts dans le financement : ressources budgétaires de l'Etat pour l'AADL, ressources propres pour la Cnep-Banque. La formule location-vente est destinée, rappelle-t-il, aux couches moyennes, c'est-à-dire la population qui n'a pas droit au logement social, mais n'a pas les moyens pour une autre formule. Sans avancer le moindre chiffre sur les coûts de réalisation de ces 65 000 logements, le responsable de la Cnep-Immo a, en revanche, annoncé que les prix de cession de ces logements tourneront autour de 3 millions de dinars. À propos d'éventuels réajustements des prix de cession des logements que les pouvoirs publics remettent en cause car jugés disproportionnés en comparaison aux prix de réalisation, le P-DG a indiqué que si la question se posait en ces termes (de réajustements) par rapport aux sociétés qui réalisent, une circulaire émanant du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a été diffusée dans ce sens. Celle-ci favorise ces réajustements en matière de prix de réalisation au profit des entreprises “afin de rééquilibrer les projets économiquement et financièrement et permettre aux promoteurs d'introduire par voie d'avenants la notion de révision”, dira-t-il. Il rappelle que la formule AADL bénéficie du soutien de l'Etat à travers la gratuité ou un fort abattement sur l'assiette foncière, la prise en charge des VRD et l'aide jusqu'à 700 000 DA pour permettre au client d'être solvable dans l'acquisition de son logement. Badreddine KHRIS