Une partie des logements invendus, au titre de la promotion immobilière, seront versés au social. Sur les 11 000 logements que la Cnep-Banque a prévu de réaliser suivant la formule de location-vente, puisque les assiettes de terrain sont dégagées, 4 000 seront lancés au plus tard au début de l'année 2006. Les travaux des 7 000 unités restantes débuteront progressivement au cours de l'année 2006. Ce quota, pour rappel, est inscrit dans le programme des 65 000 logements projetés par la banque. Les bénéficiaires, dont les listes sont établies par l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), seront affectés au fur et à mesure vers les sites que la Cnep-Banque a réalisés à travers sa filiale Cnep-Immo. Il faut noter que sur plusieurs centaines de milliers de demandes reçues et jugées recevables par l'AADL, une partie sera versée dans le programme des 65 000 logements. Une fois le lot des 4 000 logements prêt, la Cnep examinera à son tour les listes des acquéreurs proposées par l'AADL et avalisera ensuite l'affectation. La Cnep-Banque, ne cessent de souligner ses responsables, est capable de concrétiser ce programme de 65 000 logements pour peu que le foncier soit disponible. Concernant les 44 000 logements sociaux-participatifs (LSP) pour lesquels elle assurera le financement, il a été identifié quelque 6 wilayas, en l'occurrence Bouira, Oran, Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida, Tipasa, Annaba et Constantine. Pour cela, la Cnep financera beaucoup plus les acquéreurs. La banque est en train d'étudier les modalités. Une réunion de l'exécutif est d'ailleurs prévue pour ce jeudi afin de faire le point sur ce dossier. Programme 2003 de l'AADL : 4 000 logements lancés début 2006 Ainsi, pour la réalisation d'un programme de 300 LSP dans une localité donnée par exemple, la Cnep s'accorde avec le promoteur qui détient les listes des postulants. Il oriente ces derniers vers l'une des agences de la Cnep pour l'obtention d'un crédit. Le dossier du candidat est aussitôt examiné par l'agence au cas par cas. Le promoteur qui vend le logement sur plan a besoin d'argent pour concrétiser son projet. La somme des crédits accordés représente le montant nécessaire pour la réalisation du projet. Pour cela, le montant est versé par la Cnep dans le compte du promoteur suivant les procédures et les conditions propres à la Cnep et en fonction de l'état d'avancement des travaux achevés. Cette démarche permet à la Cnep de savoir où et comment est utilisé cet argent et d'être sûre que le projet en question se réalise réellement. Le promoteur doit, en outre, être adhérent au Fonds de garantie de la caution mutuelle de la promotion immobilière. Par ailleurs, la Cnep compte en finir avec les quelque 12 000 logements qui souffrent à ce jour de mévente. Il y avait, rappelle-t-on, 35 000 unités qui n'ont pas trouvé acquéreurs. Puis, la banque a réussi à en vendre 20 000. Une partie a été cédée en vente libre avec le prix initial de l'unité à la suite de la parution des communiqués de la Cnep dans la presse nationale. Pour ceux qui n'ont pas été vendus, la Cnep a revu à la baisse le prix. Cette réduction a atteint, dans certains cas, la moitié du prix initial. Toutefois, cet établissement n'est jamais allé en deçà du capital investi. En termes plus clairs, la Cnep a récupéré le capital investi. Ensuite, la Cnep a éliminé les frais financiers sur d'autres logements invendus. Les acheteurs de ces appartements sont essentiellement des particuliers à travers différentes régions du pays. Logements invendus de la Cnep : ils seront cédés à moins de 200 millions de centimes L'opération, pour rappel, a touché dans un premier temps la wilaya de Tlemcen qui a vu plus de mille logements vendus sur les 1 400 recensés non vendus. Dans cette wilaya, il ne reste que 400 unités qui seront d'ailleurs réglées prochainement. À Bouira, sur les 1 680 logements invendus, près de 1 500 ont été vendus. Ces logements, faut-il le préciser, ont été commercialisés conformément à la convention signée entre la Cnep-Banque, le ministère de l'Habitat et des Finances, à moins de 2 millions de dinars. Pour les unités qui n'ont pas pu être vendues, elles seront automatiquement versées dans le social-locatif, ou achetées par les différentes institutions publiques dans le but de les transformer en logements de fonction. Il faut signaler au passage l'effort financier consenti par la Cnep-Banque. Car, elle enregistre à coup sûr un manque à gagner. C'est dire que la Cnep n'a pas d'autres solutions à même de régler cet épineux problème. Le cas des programmes APC- Cnep sera, apparemment, lui aussi traité très prochainement en collaboration avec les autorités locales concernées. Pour des raisons liées au financement et/ou à la mauvaise utilisation des financements, ces projets ont été abandonnés plusieurs décennies durant. La banque propose aux collectivités locales de trouver des promoteurs fiables qu'elle financera elle-même pour la relance de ces chantiers à l'abandon. Cet établissement veut redynamiser le secteur de l'immobilier en le relançant sur des bases solides. Badreddine K.