Au cours d'une réunion qui l'a regroupé hier avec le maire de Kouba, Mme Bounab, M. Omar Rebrab a réitéré sa décision de démissionner de son poste de président du RCK, dix jours après l'avoir annoncée dans la presse. La première responsable de la localité de Kouba, qui est venue, bien que tardivement, se renseigner auprès de l'intéressé sur cette volonté de se retirer de la direction du club, a dû donc se rendre compte que M. Rebrab était convaincu de sa décision. Contacté hier par nos soins, M. Omar Rebrab a confirmé à Liberté cette information. “Effectivement, je viens de recevoir dans mon bureau le maire de Kouba et je lui ai expliqué que ma décision de me retirer était irrévocable. Je ne suis pas du genre à badiner avec ce sujet et je n'ai surtout pas annoncé cela dans la presse, il y a une dizaine de jours, pour faire dans le m'as-tu-vu. J'ai mûrement réfléchi à la question avant de trancher définitivement”, nous a confié hier Rebrab. Et d'ajouter : “Si aujourd'hui, je me sens obligé de me retirer, c'est parce qu'on m'a forcé à prendre cette décision extrême. En dépit de mon engagement total, depuis mon élection à la tête du club, tant sur le plan financier qu'humain et au prix de grands sacrifices, je n'ai récolté que de l'ingratitude. Figurez-vous que quelques jours après l'accession du club en D1 avec toute la pression que nous avons vécue à ce sujet, je reçois un courrier des autorités locales, m'invitant à enlever les placards publicitaires du groupe. Ces mêmes autorités qui ne daignent même pas honorer leurs subventions osent aujourd'hui me demander des comptes.” M. Rebrab est revenu aussi sur l'agression dont a été victime le financier du club ce qui a constitué, selon lui, “la goutte qui a fait déborder le vase”. “Avec tout ce que le Groupe a fait pour le RCK, des supporters ont agressé notre financier, âgé de 70 ans. Je trouve cela inadmissible. C'est comme si on m'avait agressé moi. Je ne saurais tolérer ce genre de comportements et encore moins les pardonner”, dira M. Rebrab. Notre interlocuteur estime qu'il “part la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli”. “Au moment de mon élection à la tête du club en février 2007, j'avais promis de remettre le RCK à sa place c'est-à-dire en première division. Aujourd'hui, cette promesse est tenue. Je tiens d'ailleurs à rendre hommage au travail titanesque effectué par mon ami Oughlis. Bien plus, nous laisons en place une équipe d'un bon niveau, pourvu de moyens adéquats et d'un staff technique compétent. Je suis sûre que cette équipe fera parler d'elle dans un proche avenir et qu'elle a largement les moyens de se maintenir en D1 malgré toutes les embûches et les entraves dressées sur son chemin”, martèle-t-il. Cependant, le président sortant révèle qu'il a décidé de rester “pour le moment comme sponsor du club” car, dit-il, “je ne suis pas du genre à lâcher les miens”. “Je serais toujours-là pour soutenir le RCK, mais à conditions : Je veux d'abord connaître la composante du prochain bureau du club avant de décider, car il n'est pas question que de pseudo-gestionnaires viennent graviter autour de l'équipe”, conclut-il. À noter, enfin, que la direction du club a été confiée à titre intérimaire à un membre du bureau directeur, en l'occurrence M. Tochi Abderrezak, comme cela a été décidé lors de la réunion de ce bureau, samedi dernier. SAMIR L.