Les gérants des salles des fêtes, fermées depuis plus de 3 ans sur décision de l'administration centrale de la wilaya d'Alger, escomptent une réouverture imminente de leurs fonds de commerce. Des informations, distillées par des sources proches de la Direction de la réglementation de la wilaya d'Alger, font état d'un assouplissement des conditions d'exercice des salles des fêtes, notamment celle inhérente à la délivrance par les services compétents d'un certificat de conformité. Le décret 05/207 du 4/6/2005 exige, en effet, des gérants des salles des fêtes de déposer un dossier administratif et technique complet, assorti d'un certificat de mise en conformité de la structure avec le permis de construire. Selon les gérants des salles des fêtes de la capitale, “la rédaction de ce paragraphe a été mal interprétée par l'administration de la seule wilaya d'Alger sur les 48 que compte le pays, en effet cette rédaction est ainsi libellé "un permis de construire, le cas échéant", donc facultative et non obligatoire, une ligne plus bas "un certificat de conformité", en l'absence du permis de construire toléré, sur quelle critère va-t-on se baser pour délivrer le certificat de conformité exigé dans l'Algérois et dont l'administration est la seule à avoir ordonné par notification la fermeture illimitée de près de 95% des salles des fêtes tout en refusant tout dialogue avec les intéressés ou leurs représentants légalement élus”. Ils ajoutent que trois circonscriptions administratives, à savoir Chéraga, les circonscriptions administratives des daïras de Chéraga, Bouzaréah et Bir-Mourad-Raïs, sont particulièrement touchées par la décision. Ils regrettent aussi que l'Etat ait appliqué les nouveaux textes réglementaires avec un effet rétroactif, alors que dans l'absolu, comme ils ont tenu à le rappeler, “la loi ne dispose que pour l'avenir (article 2 du code civil)”. Les conséquences immédiates de cette mesure est une augmentation excessive des salles des fêtes qui n'ont pas subi les foudres de l'administration. Les prix sont passés, en moins de deux ans, du simple au double, voire au triple. Il est devenu très dur, aux citoyens qui souhaitent célébrer des mariages ou autres circonstances heureuses, de trouver une location d'une salle des fêtes, à moins de 100 000 DA pour un après-midi. Pour la soirée, il faut rajouter entre 20 000 et 50 000 DA. Au-delà, il est devenu tout aussi ardu de programmer leurs fêtes à la date qui leur convient, les bonnes salles étant louées jusqu'à une année à l'avance. Il semblerait qu'une commission mixte visitera prochainement les salles des fêtes fermées, pour ré-autoriser celles qui ne posent pas de problèmes de sécurité et d'hygiène à reprendre leurs activités festives sans fournir, au préalable, le fameux certificat de conformité. Si cette contrainte venait effectivement à être levée, cela est de bon augure pour tous ceux qui ont des projets de fête pour cet été. S. H.