Après la décision de fermeture de 300 salles des fêtes, les propriétaires se sont constitués en association et demandent l'annulation de cette mesure prise, il y a déjà quelques semaines, par les autorités. C'est ce que jugent les propriétaires des salles des fêtes à Alger. Ces derniers se sont constitués en collectif sous la bannière de l'Ugta, après la promulgation de ce décret, et ont eu leur première réunion hier. Dans une lettre ouverte adressée au Chef du gouvernement, lue, hier, devant les représentants des médias, les gérants des salles des fêtes ont clairement demandé l'annulation du décret exécutif n° 207-05 daté du 4 juin 2006 et portant la décision de fermeture de plus de 300 salles des fêtes à Alger. «Ce que nous n'arrivons pas à comprendre, c'est le fait que 75% des salles aient été fermées avant la parution de cette circulaire», explique M. Krimia Ben Allia, le président de l'association des salles des fêtes d'Alger.Ce dernier s'interroge aussi sur les raisons qui ont motivé ce laisser-aller des autorités durant plus de 10 ans. «Leur exploitation remonte aux années 90 sans aucune autre exigence que le registre du commerce. Les propriétaires des salles des fêtes algéroises n'arrivent pas non plus à comprendre pourquoi certaines autres salles sont toujours en activité. Ils disent cependant être prêts à dialoguer avec les autorités et exigent qu'on les fasse participer à toute action dans ce domaine. En attendant, ces derniers se disent très pénalisés par ce décret. «Essayez d'imaginer la situation sociale des familles des employés sachant que chaque salle emploie entre 10 et 15 personnes», explique le président de l'association des propriétaires des salles des fêtes d'Alger. Pour rappel, la wilaya d'Alger a décidé récemment de fermer plusieurs salles des fêtes implantées dans les 13 circonscriptions administratives pour «non-conformité des locaux» et «absence d'autorisation d'exercer» et ce, en application du décret numéro 207-05 du 4 juin 2006. Des correspondances ont été d'ailleurs adressées aux gérants de ces salles leur notifiant la décision, avons-nous appris auprès des concernés. Pis encore, certaines salles ont été mises sous-scellées, selon les mêmes sources qui n'arrivent toujours pas à «comprendre une telle décision qui n'a été précédée d'aucun préavis». «L'administration a outrepassé ses prérogatives en recourant à ces fermetures qui pénalisent aussi bien les propriétaires que les usagers.» Même s'ils se disent opposés au nouveau décret exécutif, les propriétaires et gérants des salles des fêtes se disent prêts à s'y conformer à condition qu'on leur accorde «des délais raisonnables». Pour cela, ils appellent à l'ouverture d'un dialogue avec les pouvoirs publics. Affaire à suivre.