Afin de rattraper le retard flagrant qu'accuse le secteur de l'énergie dans la wilaya de Béjaïa, les pouvoirs publics ont décidé d'allouer, dans le cadre du plan quinquennal 2009-2014, une importante enveloppe financière, estimée à quelque 11,3 milliards de DA et destinée au projet d'extension du réseau de gaz de ville. Selon le directeur de la planification et de l'aménagement du territoire (DPAT), M. Belkacem Meziane, cet ambitieux programme qui sera réparti sur une quinzaine d'opérations, concernera le raccordement de pas moins de 52 000 nouveaux foyers issus de 36 communes, au réseau du gaz naturel. Ainsi, le taux de raccordement au gaz de ville à Béjaïa, qui se trouve en deçà de la moyenne nationale, pourra atteindre la barre des 60% à l'horizon 2014, alors qu'actuellement, le même taux ne dépasse guère les 22 %, affirme encore le DPAT de Béjaïa. C'est dire que la wilaya de Béjaïa figure parmi les moins dotées en énergie gazière, pour ne pas dire la moins lotie à l'échelle nationale, et ce, en dépit de l'existence du gazoduc provenant de Hassi R'mel qui traverse de bout en bout la wilaya. En attendant donc l'an 2014 qui verra, selon les prévisions des autorités concernées, l'achèvement des travaux d'extension du réseau de gaz de ville, la majorité des foyers de la région continuera à subir le cauchemardesque syndrome de la bouteille de butane. KAMEL OUHNIA