L'alliance présidentielle s'ouvre aux organisations nationales et au mouvement associatif pour former un large staff de soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika. Lors d'une rencontre tenue hier soir au siège du FLN, qui assure la présidence tournante de l'Alliance, les huit organisations nationales, ayant déjà apporté leur soutien à la candidature de M. Bouteflika, ont été sà une réunion de coordination où il a été question des préparatifs de la campagne électorale. Une autre rencontre devra se tenir mercredi prochain avec ces mêmes organisations et ce, en attendant un autre élargissement aux associations (une soixantaine selon Abdelaziz Belkhadem) pour former le grand staff devant défendre la candidature du président sortant. Dans un point de presse tenu en marge de cette rencontre, le secrétaire général du FLN a annoncé que ce staff fera un effort de sensibilisation des citoyens, en plus de celui entrepris par les pouvoirs publics, en vue des les inciter à aller voter, même s'il n'a pas écarté un fort taux d'abstention. Abdelaziz Belkhadem n'a pas manqué de commenter la morosité de la campagne électorale qui s'annonce, en l'absence d'adversaires de taille : “Nous n'allons pas chercher des cavaliers pour faire face à notre candidat. S'il n'y a pas de candidats, ce n'est pas de notre faute. Notre souci, à nous, est de faire gagner notre candidat.” S'agissant de la commission nationale indépendante de surveillance des élections, le secrétaire général du FLN a indiqué que les partis et les organisations réunis en son siège ne l'ont pas évoquée “ce n'est pas de nos prérogatives. Mais, nous ne sommes pas contre”. Abdelaziz Belkhadem a également évoqué l'organisation de la campagne électorale, qui devrait éviter, selon lui, les erreurs de 2004 où les meetings étaient concentrés dans les chefs-lieux de wilayas, pour toucher les daïras, notamment celles à forte concentration démographique. Mais tout dépendra, dira-t-il, du directeur de campagne que désignera le candidat Bouteflika, une fois sa candidature annoncée. Balayant la thèse de l'incapacité physique du président à mener une campagne électorale, Abdelaziz Belkhadem a rappelé que ce dernier a fait plusieurs tournées dans les wilayas récemment et qu'en plus, il est connu de la population, puisqu'il a dirigé le pays durant deux mandats. Azzeddine Bensouiah