RESUME : Eva ne veut pas être partagée entre son frère et son mari. Elle demande à Ali de donner une chance à celui-ci. Le dîner et la soirée se passent bien, à sa grande surprise. Seulement, avant de se coucher, dans sa chambre, elle remarque que tous les portraits de son mari ont été enlevés. Elle n'apprécie pas… 45iéme partie Eva passe une nuit affreuse. Elle est si énervée qu'elle s'est tournée et retournée, dans le lit, jusqu'au matin. Au point de déranger son mari. Ce dernier s'est réveillé plusieurs fois. À chaque fois, elle a feint de dormir. Pendant des heures, elle n'a cessé de penser à Zohra. Celle-ci sait qu'elle a horreur qu'on déplace ses affaires, alors pourquoi maintenant ? - Qu'est-ce qui ne va pas ? - Rien. - Qu'est-ce qui t'a empêchée de dormir ? - Rien, répond-elle, agacée en se levant. C'est une mauvaise nuit, c'est tout ! Elle passe par la salle de bains, fait un brin de toilette avant de se rendre à la cuisine. Zohra est déjà là à rincer la vaisselle de la veille. - Bonjour madame ! - Bonjour… - Le petit déjeuner est prêt, sur la table de la salle à manger, dit Zohra. J'ai apporté des petits pains encorechauds ! Au fait, votre frère vient de partir à l'agence ! - Bien… Eva se verse une tasse de café directement de la cafetière électrique. - Dis, où as-tu rangé les portraits de Nadhir et moi ? lui demande-t-elle. Zohra ferme l'eau du robinet, pose l'assiette et se tourne lentement vers elle, les sourcils froncés. La question semble la surprendre. - À leur place ! - Tu n'y as pas touché ? - Si, pour les dépoussiérer, mais je les ai remis à leur place, dit Zohra. Habituelles… - C'est bizarre, hier soir, ils n'y étaient pas. La bonne hausse une épaule. - Vous avez interrogé la mauvaise personne. Eva soupire en fermant les yeux. Elle ne finit pas son café. Norredine vient de les rejoindre. Elle lui sert son petit déjeuner au salon. - Et toi, tu ne prends rien ? - J'ai déjà pris, répond-elle. Je vais aérer notre chambre. Eva ne se contente pas d'aérer la pièce, elle cherche les photos. Elle retire les tiroirs, ouvre la garde-robe et tombe sur eux, dans un coin. Elle les prend et les porte contre son cœur, très émue. Elle est heureuse de les retrouver. Elle a la preuve que ce n'est pas Zohra mais son mari. Elle se demande pourquoi tout en les remettant un à un à leur place. Elle refait leur lit, accroche les pyjamas derrière la porte de la salle de bains, puis se prépare. Elle doit se rendre à l'agence immobilière. Norredine la trouve en train de se maquiller. - Tu n'as pas besoin d'artifice, tu es très belle ! - Merci, répond-elle en suivant son regard surpris allant d'une photo à une autre. Pourquoi les as-tu mis dans la garde-robe alors que ce n'était pas leur place ? - J'ai l'impression d'être épié, dit Norredine, simplement. C'est comme s'il était là, à nous regarder… - Ce ne sont que des photos ! - Mais je ne suis pas à l'aise, avec ce regard, sur moi ! - Tu n'es à l'aise avec personne… Mon frère, puis Nadhir… Vraiment, je ne te comprends pas ! Où dois-je comprendre que tu es jaloux de Nadhir qui est mort et enterré depuis des années ? A. K.