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Deux décennies de trop
Publié dans Liberté le 19 - 04 - 2005

RESUME : En réclamant la présence de sa mère, Nadia la ramène à la vie à sa façon. L'enfant fait tout pour la garder près d'elle. Hakima a deviné ses peurs : être de nouveau abandonnée. Elle en parle à Djamila. Cette dernière en est bouleversée.
Djamila ne sait pas par quoi commencer, quand elle décide de parler à sa fille Nadia. Hakima est rentrée à la maison pour être là au retour de Salim et de Karim. Djamila réalise que, sans elle, sa petite famille aurait encore plus souffert. Plongée dans son malheur, elle a complètement négligé ses enfants. Peut-être que sans l'hospitalisation de sa fille, elle serait encore à se complaire dans son malheur. Jamais elle n'avait pensé qu'un jour, elle puisse vivre sans Omar. Et qu'elle pouvait avoir la force de continuer sans lui, jamais !
La brusque maladie de sa fille lui ouvrira les yeux et lui rappellera ses responsabilités. Ses enfants comptent sur elle, pour ne pas se retrouver seuls. Ils ont douté d'elle et de ses intentions. Djamila ne se pardonnera jamais de leur avoir fait peur. Elle aurait dû savoir.
- Maman, pourquoi pleures-tu ? demande Nadia.
- Pourquoi tardes-tu à guérir ? Je voudrais qu'on rentre à la maison et qu'on retrouve tes frères. Ils ne te manquent pas ?
- Si.
- Et puis, il faut que tu retournes en classe, poursuit Djamila. Si tu as encore de bons résultats, comme au premier trimestre, je donnerai une petite fête. Tu pourras inviter tes copines. Je serais si fière de dire que ma petite adorée est la meilleure de sa classe ! Comme toujours.
- C'est vrai ? Tu vas donner une fête ? Et ton travail ?
- Je demanderais mon congé pour cela, dit Djamila. Il faut que je reprenne le travail. Mais avant, tu dois guérir.
- Je vais vite guérir, lui promet Nadia. Tu verras ! Dès demain, le médecin dira que je peux sortir.
Djamila s'efforce à sourire. Elle veut bien la croire. Cette discussion l'a rassurée. Nadia a l'air beaucoup mieux.
Le lendemain, elle fait toute une série d'examens. Elles doivent attendre une grande partie de la journée, pour avoir les résultats. Et ils sont bons. Après deux semaines de soins intensifs, Nadia peut enfin rentrer chez elle. Elle ne cache pas sa joie.
Elle est encore faible, mais la joie de retrouver ses frères la rend fébrile. Djamila doit redoubler d'attention envers ses enfants. Elle ne s'en serait jamais sortie seule. Elle est reconnaissante envers sa sœur et sa belle-famille. Hélas, Hakima doit retourner chez elle. Son départ coïncide avec le quarantième jour de la mort de Omar. Elle part après que la pierre tombale ait été apportée. C'est un jour très difficile pour Djamila et ses enfants. Même le lendemain. À son tour, la belle-famille part. Ils se retrouvent seuls. Telle une automate, elle s'occupe en rangeant la chambre des enfants, puis met de l'ordre dans le salon.
Les enfants se sont bien tenus et elle n'a aucune remarque à leur faire. Le dîner se passe dans le silence. Lorsque le téléphone sonne, Djamila se précipite pour répondre. Elle a pensé que ce devait être Hakima. Mais elle est surprise d'entendre la voix de l'ophtalmologue chez qui elle avait travaillé. Elle n'était plus retournée au cabinet depuis l'accident de son mari et elle était persuadée qu'après une si longue absence, il n'accepterait pas de la reprendre.
Dr Zoheir appelle pour savoir quand elle reprendrait.
- J'avais pris une remplaçante, lui dit-il. Mais elle n'est pas aussi efficace que vous. J'ai besoin de vous. Je vous en prie, revenez !
Djamila ne peut refuser. Plus que jamais, elle a besoin de travailler. Elle ne veut pas que ses enfants manquent de quoi que ce soit. Elle accepte de reprendre dès le lendemain. Elle n'aurait pu trouver meilleur remède, pour se remettre de la disparition de son mari. Elle allait renouer avec la vie.
(À suivre)
A. K.
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