Des responsables du ministère de la Culture et la directrice du musée national des Beaux-Arts ont visité hier l'hôtel de ville de Skikda pour évaluer les dégâts du récent incendie qui a détruit et/ou endommagé des toiles de peinture, a indiqué le directeur de la culture. Cette visite qui intervient quelques jours après l'incendie qui avait ravagé cet immeuble, le 13 janvier dernier, détruisant sept toiles de maître et une fresque, "vise à évaluer l'ampleur des dégâts, étudier les possibilités de lancer des travaux de restauration et donner des orientations et des recommandations en matière de protection du patrimoine culturel conservé par la commune", a-t-il soutenu. Le sinistre avait été provoqué, rappelle-t-on, par un court-circuit dans le système de climatisation au niveau du bureau du chef de cabinet, au premier étage de l'édifice. Une oeuvre à l'huile de Germaine Casse ("Rivage de Guadeloupe"), des toiles de Charles Chaplin ("La Femme"), de José Ortega ("Tombeaux des rois de Touggourt") et de Ramdane Abdelaziz ("El Kantara"), ainsi qu'un tableau d'artiste anonyme réalisé à la gouache et une estampe japonaise avaient été détruits ou endommagés, rappelle-t-on également. Le président de l'APC de Skikda avait dernièrement souligné que "les œuvres à l'huile détruites ne représentaient pas une grande valeur", ajoutant que "les flammes n'avaient pas atteint 96 toiles de renommée mondiale". Le même responsable avait également indiqué que ces oeuvres, propriété de la commune, "ne peuvent être déplacées que pour un musée de la ville". L'hôtel de ville de Skikda possède, rappelle-t-on, depuis les années 30 notamment, de célèbres toiles signées, entre autres, Constantin Font "Femme nue" et "La place du marché et le minaret", Adam Styka "Idylle marocaine", Maurice Utrillo, Maurice Bouviolle ou encore Albert Aublet, Emile Claro et Maxime Noiré.