Le nombre des toiles de peinture ravagées par l'incendie des bureaux du chef du cabinet du P/APC de Skikda a été revu à la hausse, puisqu'on confirme qu'une septième œuvre a également été partiellement détériorée. Il s'agit de l'œuvre de Germaine Casses, intitulée « Rivage de Guadeloupe » qui était accrochée dans l'enceinte du couloir jouxtant les bureaux du chef de cabinet et dont la restauration exigerait un énorme et minutieux travail pour tenter de la réhabiliter. Dans la foulée, on rapporte avec insistance qu'une autre œuvre est désormais portée disparue. Il s'agit de la toile « Tabergda, au sud de Khenchela » du célèbre orientaliste José Ortega. Cependant, il reste à préciser que l'éventuelle disparition de cette œuvre n'est nullement en relation avec l'incendie. D'après des sources crédibles, elle aurait été volée ou détériorée bien avant. Selon des recoupements et des documents officiels, sa dernière trace remonte au mois de septembre 2006. Depuis, on ignore son sort. Des employés de la commune, sous le couvert de l'anonymat, avancent cependant que cette toile qui était exposée dans la cafétéria de l'hôtel de ville n'était plus à son emplacement il y a plus d'une année déjà. A-t-elle été volée ou se trouverait-elle quelque part dans l'hôtel de ville ? Aucune confirmation ne peut être retenue à l'heure actuelle, bien que l'hypothèse d'un vol semble la plus indiquée puisque, à sa place, on semble avoir volontairement accroché une pendule, comme pour éviter de remarquer le vide qu'elle a laissé. L'enquête que mènent depuis le début de l'incendie les éléments de la police judiciaire de Skikda apportera certainement des réponses claires au sujet de cette étrange disparition, à moins qu'on la retrouve. Par ailleurs, on apprend que le ministère de la Culture vient de faire part de la désignation de trois experts en restauration qui seront à Skikda ces jours-ci. Il va sans dire que la perte des toiles demeure à ce jour le sujet de prédilection des Skikdis qui ne cachent pas leur appréhension de voir leur patrimoine confisqué par le ministère de tutelle. Pour le docteur Mechtouf, président de l'association Affak pour le développement de Skikda, cet incident devrait plutôt inciter les responsables à œuvrer pour l'édification d'un musée où sera exposée en toute sécurité la collection skikdie. Pour l'association les Amis de Skikda, par la voix de son président, Bouaziz Brahim, les choses versent dans le mêmes sens. « Cette collection fait partie de l'histoire de Skikda. Tout en exprimant notre volonté à œuvrer pour qu'elle demeure la propriété de notre ville, nous recommandons cependant une grande vigilance quant à sa sécurité. »