Les trois derniers soldats maliens retenus en otages par des rebelles touareg du groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahanga ont été libérés dimanche, a annoncé la présidence malienne dans un communiqué. “Le président de la République Amadou Toumani Touré est heureux d'annoncer la libération des trois derniers éléments des forces armées de sécurité détenus par la bande de Ag Bahanga”, selon les termes du communiqué. “Avec ce dénouement (plus) aucun élément des forces armées de sécurité du Mali n'est désormais retenu en otage.” “Cette libération couronne une politique de fermeté dans la défense des intérêts supérieurs de la nation mais aussi une constante disponibilité à rechercher par le dialogue la solution au problème des régions du nord Mali”, poursuit la présidence. La libération des otages, apparemment obtenue grâce à une médiation de responsables locaux entre l'armée et des rebelles, intervient juste quelques jours après l'annonce de la mort de 31 rebelles du groupe d'Ag Bahanga, tués le 22 janvier dans le nord-est du Mali au cours d'une “offensive” de l'armée malienne, selon le ministère malien de la Défense. Juste avant l'opération, le président Touré avait réaffirmé sa volonté d'appliquer l'accord de paix d'Alger avec les autres groupes de rebelles touareg du Mali réunis dans l'ADC. L'accord d'Alger, signé en 2006, stipule notamment que les Touareg ne doivent plus réclamer l'autonomie de leur région tandis que Bamako doit accélérer le développement des régions du Nord. Mais Ag Bahanga, le plus radical des chefs de groupes rebelles, demande depuis 2007 que l'armée allège son dispositif dans la zone de Tinzaouatène, à la frontière avec l'Algérie. Le gouvernement refuse, arguant qu'il s'agit d'un lieu de transit pour le trafic international de drogue, dans lequel il accuse Ag Bahanga d'être impliqué. R. I./Agences