Dans une déclaration transmise à la rédaction, la coordination des comités de village et du mouvement associatif de Tawrirt-Ighil interpelle, une nouvelle fois, l'exécutif de la wilaya de Béjaïa. Pour les signataires de la déclaration, les décisions prises par le premier magistrat de la wilaya de Béjaïa n'ont pas été, deux mois après leur annonce, suivies d'actions et d'opérations concrètes en direction de la population de Tawrirt-Ighil qui est durement éprouvée par les affres du sous-développement. En fait, les habitants de cette zone rurale s'insurgent, selon la même déclaration, contre les promesses non tenues du wali. Alors que cette population s'est nourrie de grands espoirs, au lendemain de la réunion tenue il y a deux mois par le wali en présence de l'exécutif communal, avec les représentants de la société civile de la localité, des délégués de la coordination des comités de village, des membres de l'exécutif de wilaya, du président de l'APW. Deux mois après, la coordination persiste et signe. Selon le même document, les choses n'ont pas évolué d'un iota pour les habitants de cette zone rurale et montagneuse. “Le plan spécial de rattrapage du retard de développement qu'accuse notre commune semble être relégué aux calendes grecques”, lit-on dans la déclaration. L'autre revendication soumise au wali, et qui n'a pas été à ce jour satisfaite, est liée “à la récupération de l'école primaire située en plein centre de la localité”. En attendant, les enfants, notamment ceux de la première année sont contraints, chaque jour que Dieu fait, dans cette zone réputée par ses chutes de neige accompagnées de froid glacial, de parcourir pas moins de 7 kilomètres pour pouvoir rejoindre les bancs de leurs classes. Comme ils réitèrent la doléance liée à l'évacuation du siège de l'APC. “La coordination des comités de village exige la récupération dans l'immédiat de l'école primaire et du siège de l'APC pour leur affectation aux missions pour lesquelles l'argent public a été dépensé.” Elle exige “également de monsieur le wali le strict respect des engagements publics qu'il a pris et ce, dans les délais les plus brefs”. Devant cette situation, les membres de la coordination lancent un appel de détresse en direction des autorités avant de reprendre leur mouvement de protestation dans la rue, en organisant des rassemblements devant le siège de la wilaya et de procéder au blocage de la RN12 reliant Béjaïa-Alger via Tizi Ouzou. Avant de clore la déclaration, “la coordination des comités de village et du mouvement associatif se réserve le droit d'appeler la population de notre commune à renoncer à la participation à toute échéance électorale jusqu'au recouvrement de ses droits justes et légitimes”. H. Hattou