Deux ex-directeurs généraux de l'Entreprise nationale de réalisation d'infrastructures ferroviaires Infrafer et le directeur de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) ont été placés, hier, sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Rouiba pour les chefs d'accusation de “dilapidation de deniers, passation de marchés publics contraire à la réglementation en vigueur et faux usage de faux (…)”, a-t-on appris de sources judiciaires. Quatre autres personnes impliquées dans la même affaire, dont trois cadres d'Infrafer et un entrepreneur, ont été mises sous contrôle judiciaire, alors qu'une autre est laissée en liberté provisoire, ajoutent nos sources qui précisent que les accusations retenues correspondent aux articles 30, 42, 216 du code pénal, mais aussi aux articles 26, 29 et 32 de la loi anticorruption. Cette affaire remonte aux années 2005, 2006 et 2007, lorsque les deux anciens responsables dirigeaient l'entreprise Infrafer, une EPE née de la restructuration de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) réalisée le 5 août 1986 par décret n° 86/162. L' affaire, qui se trouve actuellement au niveau de la chambre d'accusation, se rapporte aux passations de marchés concernant la fourniture d'équipement et de matériel ferroviaires, notamment la fourniture d'armatures en acier pour traverses destinées aux voies de chemin de fer. Certains contrats auraient été passés de gré à gré avec des entreprises et cela contrairement à la réglementation. L'enquête menée par les services de sécurité de Rouiba a abouti à l'arrestation du directeur général de l'Anesrif, établissement public à caractère industriel et commercial, sous la tutelle du ministre des Transports, dont la mission principale est de veiller à la bonne réalisation des projets et de s'assurer de leur livraison dans les délais fixés. M. T.