Le 27e Congrès international de l'association des dermatologistes francophones (ADF) qui coïncide, cette année, avec le 16e congrès maghrébin de dermatologie, s'étalera sur trois jours à l'hôtel Hilton, à Alger. La rencontre, qui a débuté, hier, présidée par le professeur Ismaïl Benkaïdali, rassemble un grand nombre de spécialistes en dermatologie de nationalités différentes. Au total, il y a 500 participants dont 200 sont maghrébins (Maroc, Tunisie, Libye et Egypte), européens comme la France et 7 pays de l'Afrique noire dont le Gabon, le Sénégal, la Côte-d'ivoire et le Cameroun. “C'est la deuxième fois que le congrès de l'ADF se tient en Algérie ; la première fois, c'était en 1959. Alors, nous pouvons dire que c'est la première fois que le congrès a lieu dans notre pays depuis l'indépendance”, affirme le professeur Aït Belgacem, membre du comité d'organisation. Durant ces trois jours, 24 thèmes seront abordés, dont “dermatologie générale et pédiatrique”, “pathologie infectieuse”, “Médecine esthétique et génétique”, “chirurgie dermatologique du visage et des mains”. Des conférences en séances plénières seront également organisées. D'après M. Aït Belgacem, 54 tables rondes au total sont prévues pour discuter des différents sujets programmés. Il a ajouté que 350 communications seront affichées sous forme de posters. Concernant la situation de la dermatologie en Algérie, notre interlocuteur a indiqué que “malgré l'ancienneté de la branche en Algérie, le nombre de médecins dermatologues est insuffisant par rapport au nombre de la population”. “La spécialité ne compte pas plus de 350 praticiens, bien que nous enregistrions une nette augmentation du nombre de spécialistes, par rapport à 1990 où l'on en comptait seulement 50. 100 autres spécialistes, actuellement en formation, vont venir renforcer la profession”, a-t-il ajouté. Autre handicap que M. Aït Belgacem déplore : la mauvaise répartition des praticiens sur le territoire national où la majorité des médecins sont installés dans les grandes villes. Pour sa part, le professeur Sofie Coniquit, venu du Gabon, trouve que ce genre de rencontre sert à échanger les expériences et l'apprentissage des dernières technologies dans le domaine dermatologique. En outre, selon Mme Coniquit, l'inconvénient de la dermatologie en Afrique est la cherté des médicaments sur le marché. DJAZIA SAFTA