Les 6e journées de la Société algérienne de dermatologie esthétique et cosmétique (SADEC) organisées récemment à l'hôtel Hilton ont été l'occasion pour de nombreux dermatologues venus de diverses wilayas mais aussi de pays étrangers, dont la France et l'Italie, de débattre de questions liées à la dermatologie, à l'esthétique et à la cosmétique, des domaines intimement liés. La rencontre qui se veut comme «un espace d'information et de formation a permis également un échange d'expériences», a souligné le président de la SADEC, le professeur Ammar Khodja. Selon le professeur Ismaïl Benkaïdali, président de la Société algérienne de dermatologie, «ce congrès s'est penché sur des pathologies de plus en plus fréquentes en dermatologie comme les pelades [chute de cheveux], la chirurgie de l'ongle, le traitement des chéloïdes [mauvaise cicatrisation], les lasers». Il faut savoir que «la pelade est une maladie qui provoque la chute des poils et des cheveux par plaques arrondies». Elle se caractérise par «une perte subite de cheveux et se traduit par des plaques de calvitie totale sur certaines parties du crâne». «Son apparition est d'autant plus surprenante qu'elle survient chez des personnes en bonne santé et dont le cuir chevelu est sain», explique-t-on. Ainsi, «la pelade est considérée comme une maladie auto-immune, due à une déficience des follicules pileux qui arrêtent de se renouveler». D'autre part, «si les causes sont encore inconnues, plusieurs facteurs sont envisagés : un déficit du système immunitaire qui entraînerait ce ralentissement, des facteurs génétiques, psychologiques sans oublier le stress qui est un élément déclencheur». Le marché de la dermo-cosmétique, est lui aussi, en plein essor et la quête de la beauté n'est plus l'apanage des femmes. Les hommes aussi revendiquent ce besoin de prendre soin de soi, «pour rester éternellement jeunes» ou encore «booster leur beauté et renouveler» leur jeunesse sans renier le passage du temps. Pour le grand bonheur de nombreux clients, les dermatologues algériens se mettent aux techniques anti-âge, comme le botox, le peeling et le laser notamment. «Des procédés qui doivent, toutefois, être impérativement pratiqués minutieusement par des dermatologues formés», ont affirmé les intervenants. S'agissant des produits cosmétiques de plus en plus utilisés dans notre pays, le professeur Ismaïl Benkaïdali a attiré l'attention sur les dangers de la contrefaçon. Il a déploré l'absence de contrôle de ces produits qui peuvent porter préjudice au consommateur. Selon lui, «seule la création du très attendu comité de cosméto-vigilance pourra permettre de lutter contre les cosmétiques contrefaits qui font des ravages parmi les consommateurs».