La frégate “Guépratte” de la marine française, qui effectue une escale de trois jours à Alger, quittera demain les eaux algériennes. Ce bâtiment de guerre est en train d'accomplir un exercice naval, désigné sous le nom de “Raïs Hamidou 08”, avec 5 “unités algériennes”, à savoir 2 bateaux de la Marine nationale, “Salah Raïs” et “El-Korch”, un bateau “débarqueur”, un avion de type “Beech 1900” et une équipe de commandos. “Cet exercice s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre la marine française et la marine algérienne, surtout en matière de surveillance et de sauvetage”, a expliqué hier matin le commandant du “Guépratte”, Benoît Courau. Ce dernier a précisé que l'exercice Raïs Hamidou, le 5e du genre entre les deux parties, comporte des “entraînements” et des simulations, voire des “jeux tactiques proches des opérations réelles” en mer. Le capitaine Courau a également révélé qu'en matière de surveillance marine, il est important de prévenir certains fléaux, comme la drogue et les autres trafics. Mais, a-t-il renchéri, la surveillance du trafic commercial sera renforcé “dans le futur”, en raison des menaces qui guettent la Méditerranée, à commencer par “la piraterie et les activités illicites” (drogue, terrorisme, trafic d'armes et de personnes, etc.). L'exercice Raïs Hamidou concerne en fait “la sûreté maritime” et s'est déroulé en haute mer, dans la Méditerranée. Il a débuté le 1er février 2009 à Toulon, en France, et durera deux semaines. Les manœuvres algéro-françaises visent, selon M. Courau, la mise en place de “procédures opérationnelles communes”, y compris dans le domaine des échanges d'informations et de traitement des problèmes. La frégate “Guépratte” porte le nom de l'amiral Emile Guépratte, qui se serait distingué par sa bravoure, pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agit d'un “gros bateau” de 125 mètres de long et de 15,4 mètres de largeur, qui peut rester en mer pendant une durée d'un mois. Il est notamment doté de radars, d'un intercepteur radar et de lance-leurres, ainsi que d'un hélicoptère Panther et d'un système d'armes (missiles mer-mer, système sol-air et canons). Côté équipage, il rassemble 140 membres dont “20% sont des femmes de tous grades et de toutes spécialités”. Pendant les 15 jours d'exercice, l'équipage français a fait deux escales, l'une à Oran (de 29 heures) et l'autre à Alger (de 3 jours). H. Ameyar