Le département de Mme Nouara Saâdia Djaffar a élaboré un avant-projet de loi portant création d'un centre de recherche sur l'enfant et la famille, qu'il présentera incessamment au Conseil des ministres. La ministre déléguée chargée de la Famille, Nouara Saâdia Djaffar, exposera ce mercredi le Plan de communication pour la promotion des droits des enfants en Algérie. “Une bonne stratégie de communication est indispensable pour mettre en œuvre le plan d'action pour les enfants”, nous explique le membre du gouvernement. Elle indique que ledit plan, qui s'étale sur 7 ans (2008-2015), a été endossé en février 2008 par le gouvernement et devra permettre à l'Etat d'atteindre les objectifs du millénaire inhérents aux droits des enfants, fixés par le Sommet du millénaire des Nations unies, tenu en septembre 2000. Ce travail colossal a été réalisé en coordination avec 20 ministères, presque autant d'associations et d'organismes qui s'occupent particulièrement des problèmes des femmes et des mineurs, ainsi que les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales et, évidemment, l'Unicef. “Nous avons fait un état des lieux puis dégagé les priorités sur la base de quatre thèmes génériques, dont la protection, la santé et l'éducation”, rapporte Mme Djaffar. Elle précise qu'une commission de suivi, composée de représentants des secteurs en charge de la problématique de l'enfance, de la société civile et des corps constitués, devra établir annuellement un rapport qui sera soumis au Conseil des ministres. Les services de son département ont, en outre, préparé un avant-projet de loi portant création d'un centre de recherche sur l'enfant et la famille. “Ce centre aidera l'Exécutif dans les bonnes décisions pour cette catégorie de population”, souligne-t-elle. Les actions et les efforts des pouvoirs publics ne sauraient, estime-t-elle, être efficaces si les milieux familial et scolaire ne suivent pas la tendance à l'amélioration de la vie des gosses de la naissance à l'adolescence. Pour cette raison, la communication en faveur des enfants est d'abord orientée vers les parents. “Nous insistons sur le dialogue entre les parents et leurs enfants. Le mineur doit être protégé, en premier lieu, dans le milieu familial”, atteste notre interlocutrice. Les enfants eux- mêmes doivent connaître parfaitement leurs droits, ainsi que les métiers spécifiques à l'enfance et les entreprises qui produisent des biens destinés aux moins de 18 ans. “Ce ne sont pas les lois qui font le bonheur des enfants mais la volonté des acteurs. La coordination entre les différents ministères aidera à la réalisation de nos objectifs”, conclut la ministre. S. H.