Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a assisté, hier, à Alger, à la signature d'une convention entre la Caisse nationale de la Sécurité sociale des travailleurs salariés (Cnas) et Bupa Cromwell Hospital de Londres. Cette coopération entre dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du programme tracé par le secteur de la Sécurité sociale pour la prise en charge des enfants relevant de la chirurgie cardiaque infantile. À ce propos, M. Louh a déclaré que “cette convention est bénéfique pour nous, car elle concerne un secteur où la formation de spécialistes n'a pas été prise en charge”. Selon lui, cet accord a pour principal objectif la prise en charge, au niveau de Cromwell Hospital, des enfants algériens atteints de cardiopathies congénitales complexes et le transfert de technologie par le biais de la formation de personnels algériens, médicaux et paramédicaux, en Algérie et en Grande-Bretagne, dans le domaine de la chirurgie cardiaque et du développement de la clinique médico-chirurgicale infantile (CMCI) de Bou-Ismaïl relevant de la Cnas. “La formation de spécialistes est le principal handicap en Algérie et la coopération est venue pour combler cette lacune. À cet effet, des spécialistes londoniens viendront chaque mois pour pratiquer des interventions complexes et, parallèlement, des équipes médicales algériennes se déplaceront à Londres deux fois par an pour suivre des formations”, a affirmé M. Louh. La coopération garantit aussi le conventionnement des cliniques privées algériennes spécialisées dans l'objectif de l'élargissement des capacités de prise en charge au niveau national des enfants souffrant de cardiopathies congénitales. De plus, l'accord vise la diversification du conventionnement des structures étrangères spécialisées en chirurgie cardiaque infantile. Sur un autre volet, le ministre a précisé que le coût des transferts des malades vers l'étranger a considérablement baissé. Il est de moins de un milliard de dinars pour l'année 2008, a-t-il indiqué. Avec cette convention, il va encore baisser parce que, a encore précisé le ministre, “nous avons signé des forfaits par pathologie”. À propos du projet de la carte Chifa qui accuse un retard considérable et qui a connu plusieurs rebondissements, M. Louh a assuré que “tout marche le plus normalement du monde, et la carte est distribuée, jusqu'à l'heure actuelle, dans 16 wilayas, et qu'elle est même distribuée à l'agence des fonctionnaires au niveau de la capitale”. DJAZIA SAFTA