Après un calme qui aura duré plusieurs mois dans le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou, voilà que le torchon brûle à nouveau entre le conseil de wilaya du syndicat Unpef et la direction de l'éducation, encore une fois accusée de “mépriser et de maltraiter les travailleurs de l'éducation”. Dans un courrier adressé, cette fois-ci, au président de la République, la section locale du syndicat Unpef explique que “la famille de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou est maltraitée et méprisée par l'irresponsabilité à tous les niveaux de la hiérarchie”. Tout en estimant qu'au niveau de certains établissements scolaires les responsables se comportent comme si l'école est leur propriété, chose qui est d'ailleurs facilement vérifiable au CEM d'Irdjen, les syndicalistes locaux de l'Unpef considèrent que “la gestion administrative des dossiers des travailleurs demeure chaotique comme en témoigne par exemple le cas des arrêts de titularisation dont une grande partie sont à refaire et qu'il ya aussi des enseignants qui ont été titularisés en 2002 et qui n'ont pas reçu leurs arrêtés”. Sur le plan rémunérations, celles inhérentes aux promotions, allocations familiales, paiement des heures supplémentaires, la prime de scolarité, l'allocation de la femme au foyer ne sont pas versées pendant cinq ans, relèvent aussi les représentants du même syndicat avant d'aborder le cas des contractuels qui travaillent depuis cinq ans sans rémunération et des concours de recrutement qu'ils jugent comme “très spécial à Tizi Ouzou où on passe le concours en septembre et on devra attendre peut-être le mois d'août, sinon plus, pour connaître les résultats”. Quant à leur choix d'écrire au président de la République, l'Unpef l'explique par le fait que le wali les reçoit, les écoutes puis aucune mesure n'est prise, et le ministre est au courant de leur problèmes puis lui aussi n'a pris aucune mesure pour changer leur situation. Samir LESLOUS