RESUME : Un matin, très tôt, pour ne pas la rater, un homme vient réclamer son dû. Elle découvre que l'appartement n'est plus à eux et que Norredine l'avait loué. Eva vois sa vie s'écrouler comme un château de cartes. Elles tombent une à une… 70iéme partie Ainsi il a tout manigancé… Il ne s'est pas contenté de s'envoler, avec ses biens, il a aussi revendu les appartements avant de les prendre en location. Pour une année… Le temps a filé et la voilà contrainte de plier bagage, sans délai. Le fait de retourner dans sa villa où elle n'a connu que le bonheur la conforte dans l'idée que le pire est passé. Sa famille reste à ses côtés, l'aidant physiquement et leur soutien moral lui permet de dépasser ses douloureuses déceptions. Ses bébés lui donnent tant de bonheur et d'amour qu'elle en vient à en rire. - Voilà ce que j'ai gagné de notre mariage… Deux anges ! - Oui. Un soir, sa mère qui vit avec elle, depuis des mois, la prépare à son départ. - Ton père, avec l'âge, est devenu grincheux. Ta belle-sœur passe son temps à se plaindre. Je dois rentrer ma fille… -Reste encore un peu ! -Non, non…Tu t'es réinstallée, ta vie a repris un cours normal, dit el hadja. Maintenant, c'est au tour de notre famille ! Eva la comprend. -Quand comptes-tu partir ? -Vendredi… Ton frère viendra me chercher, lui dit-elle. Il se peut qu'il te demande de venir vivre à Alger ! -Avec les bébés, je ne crois pas… Il y aura des problèmes, plus tard. Je ne veux plus de problèmes, de mauvaises surprises, soupire Eva. Je tiens à rester en bons termes avec vous tous ! El hadja n'insiste pas. Le jour de son départ, elles pleurent. Eva s'est habituée à elle et même les bébés ne cessent de la réclamer. Ce jour là et les autres… - On ira en vacances, chez vos grands-parents ! leur promet-elle. Un soir, Feriel et d'autres amies viennent les voir. Elles s'étaient rendues auparavant à l'appartement et quel choc quand elles ont appris de la bouche du propriétaire qu'elle avait plié bagage. - L'appartement n'était pas à vous ! Le s… l'avait vendu sans te le dire, n'est-ce pas ? -Oui. -Et qu'as-tu fait des meubles ? -J'en ai donné à la famille de ma puéricultrice et à Zohra… les autres, je les ai vendus, répond Eva, énervée. -Ma pauvre amie… -Non, je ne suis pas pauvre ! Vous pensiez me trouver effondrée ? -Non ! -Je suis une battante ! Ce n'est pas ces coups bas qui me briseront… - On le sait ! Si l'on est là, dit Feriel, c'est pour toi ! - J'ai du mal à le croire ! Elle est si glaciale que les amies ne tardent pas à partir. Eva s'affale dans un fauteuil et se prend la tête entre les mains. -C'est trop, soupire-t-elle. Je ne supporterais pas… Elle décroche le téléphone et appelle ses parents. Elle vient de se décider. Une décision qui allait changer le cours de sa vie… A. K.