Handicapé moteur depuis sa naissance, le jeune Abdelhalim Rouane a été pris en charge par une tante maternelle depuis l'âge de 18 mois par une kafala établie par la cour d'Hussein Dey pour partir en France. Après 14 années passées en France dans un centre spécialisé à Toulouse, “un passeport m'a été établi par le consulat d'Algérie à Toulouse avec immatriculation ainsi qu'une carte de circulation délivrée par la préfecture de cette ville pour pouvoir voyager. En 2002, âgé alors de 16 ans, cette tante m'a envoyé en Algérie dans le but de passer des vacances avec comme seul document officiel mon passeport. Une fois arrivé en Algérie, elle m'a fait savoir que je ne pourrai plus retourner en France, et ce à cause de futilités familiales tout en me retirant ma carte de circulation”, nous raconte le jeune Abdelhalim. Depuis cette date, plusieurs démarches et requêtes ont été faites auprès des autorités compétentes, à savoir le ministère algérien des Affaires étrangères, la Ligue des droits de l'homme, le préfet et à M. le consul général d'Algérie à Toulouse, à l'ambassadeur de France en Algérie et au consul général de France à Alger. “Je n'ai reçu aucune réponse, pourtant je détiens des copies de mon passeport ainsi que de ma carte de circulation, et l'attestation de présence au centre ou j'étais admis de 1988 à 2002. Je vous informe que je me suis renseigné que j'ai le droit d'accéder dans un centre spécialisé pour adultes en France. Je ne demande qu'une chose, c'est qu'en m'envoie ma carte de circulation pour pouvoir entamer les démarches nécessaires”, réclame Abdelhalim âgé aujourd'hui de 23 ans. F. A.