Cinquante-cinq cadres algériens ont suivi, hier, à l'hôtel El-Aurassi à Alger, une journée de formation aux nouveaux métiers d'ingénierie territoriale. Cette initiative marque le démarrage officiel de la mise en œuvre de la convention de financement relative au projet du Fonds de solidarité prioritaire (FSP) en collaboration avec le ministère de l'Environnement. Cette initiative s'étale sur 3 ans et permettra à plus de 500 cadres algériens de bénéficier de la formation, dont le coût s'élève à 2 millions d'euros : l'Etat versera la moitié de la somme. Ce projet de formation s'inscrit dans le cadre de la réalisation du schéma national d'aménagement du territoire (Snat) qui a été lancé par le gouvernement, en 2001. Le séminaire de lancement sur “l'ingénierie territoriale au service de l'attractivité, de la compétitivité et du développement durable des territoires” a vu la participation de nombreuses personnalités de Diego Colas, ministre conseiller à l'ambassade de France à Alger, de Pierre Dartout, délégué français interministériel à l'aménagement et à la compétitivité des territoires et des experts de la Diact (ex-Datar). Dans son intervention, le ministre de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, a déclaré que “nous vivons dans un monde d'incertitude, avec le changement climatique, l'émergence de nouveaux pays et la réduction des ressources naturelles”. Selon lui, l'aménagement du territoire est “l'une de nos priorités”, car il permet à l'Algérie de “restaurer son activité et s'installer dans la région du Maghreb et de l'Afrique”. Le ministre a également précisé que ce séminaire a pour objectif “la communication à un niveau intersectoriel, l'adhésion de l'ensemble des partenaires mobilisables, dans la démarche retenue et le renforcement des échanges et des réseaux entre les experts algériens et français”. Le projet FSP s'articule autour de 4 axes essentiels. Le premier concerne l'appui au renforcement institutionnel des services du Matet, de ses secteurs déconcentrés, de l'Agence nationale d'aménagement du territoire (Anat) et des organismes spécialisés dans l'aménagement du territoire, à travers la formation sur l'ingénierie du développement territorial. Le second axe porte sur l'application expérimentale, c'est-à-dire la mise en œuvre des acquis de la composante “numéro un” par des ateliers de formation (action Afac sur le territoire algérien et organisation de mission d'appui), des conseils réalisés par des experts français. En troisième lieu, il sera question de l'accompagnement de la création de l'Observatoire national des territoires, retenu par le Snat. Il sera question de la définition des besoins et des concepts, de la réalisation de l'outil informatique, de la formation et l'animation de l'équipe technique. Et pour finir, le management du projet qui concernera l'évaluation, le tableau de bord et le suivi. DJAZIA SAFTA