Comment aménager un territoire, le rendre attractif et compétitif et permettre d'articuler entre eux les différents rôles qui lui sont astreints ? C'est pour répondre à l'ensemble de ces questions que se sont réunis hier à l'hôtel El Aurassi, à Alger, des cadres du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et des représentants de l'ambassade de France à Alger. En Algérie, la mise en œuvre du Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) a l'ambition d'impliquer les différents acteurs politiques pour permettre une meilleure gestion et favoriser le développement des territoires. Le séminaire sur « L'ingénierie territoriale au service de l'attractivité, de la compétitivité et du développement durable des territoires » marque le démarrage officiel du projet du fonds de solidarité prioritaire qui résulte de la coopération entre le ministère et l'ambassade de France. Diego Colas, ministre conseiller de l'ambassade de France à Alger, dira à ce sujet que le fonds attribué à cet effet est adapté aux besoins de chaque pays et qu'il connaît une réalisation concrète sur le terrain. L'idée consiste justement à former quelque 300 spécialistes à l'ingénierie de l'environnement. Ce qui, selon lui, permettra de renforcer le capital humain indispensable pour encadrer et mettre en œuvre la politique d'aménagement et de développement durable du territoire en Algérie, mais également de maîtriser les différents outils et méthodes pour atteindre les objectifs fixés par le SNAT. A ce propos, Cherif Rahmani soutient que le schéma a été discuté en conseil du gouvernement et qu'il fera l'objet d'un projet de loi. Plusieurs enjeux sont à distinguer, selon le ministre, tels que la réduction des ressources naturelles comme l'eau, mais également la nécessité d'absorber économiquement les générations futures en leur assurant une activité économique adéquate. Le ministre soulèvera aussi l'urgence de développer les régions rurales, de préparer le territoire à accueillir les 14 millions de personnes qui y viendront, de favoriser les échanges avec les pays étrangers et de conduire le secteur privé à s'impliquer dans l'aménagement du territoire. Le séminaire, composé de trois ateliers thématiques et clôturant en fin de journée, a vu la participation de représentants des collectivités locales, d'agences et d'organismes ainsi que des centres de recherches comme l'Institut de recherche forestière ou le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (cread).