La commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle a été installée, hier, par son coordinateur, l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Teguia, désigné à cet effet par le président de la République. Cette commission a été présentée par M. Teguia dans son allocution comme un instrument supplémentaire de garantie de transparence du prochain scrutin. Elément du dispositif de contrôle du vote, la commission a, conformément à ses prérogatives, pour mission la surveillance de l'opération dans toutes ses étapes afin de s'assurer de la transparence et de l'honnêteté du scrutin ainsi que la neutralité de l'administration et de relever tout dépassement. En plus de cette ambition de créer un climat électoral transparent, il y va de “la crédibilité de l'Etat” et de “donner une leçon à l'opinion”, à travers un effort collectif. M. Teguia a rassuré les candidats quant au devoir des membres de la commission de veiller au respect des garanties de transparence et de neutralité dans toutes les étapes de l'opération. “C'est une garantie politique et juridique pour la transparence de l'élection présidentielle”, a-t-il déclaré. La commission fera des sorties sur le terrain pour suivre toute l'opération, relever les manques ou dépassements et superviser sa préparation. Celle-ci relève de la commission de préparation présidée par le Premier ministre et est chargée de mettre en place les moyens humains et matériels pour son bon déroulement. À ce propos, M. Teguia s'est voulu très rassurant sur à la fois le dispositif légal et les moyens mobilisés pour cet événement. Il a, par ailleurs, appelé les citoyens à aller voter massivement “pour soutenir la stabilité et le développement du pays”, insinuant que les boycotteurs sont pour le contraire. La commission a, par ailleurs, commencé son travail avec une première réunion dans l'après-midi pour l'élaboration de son règlement intérieur. Composée pour l'instant de 25 membres, la CPNSEP reste ouverte à tous les partis politiques agréés, a indiqué M. Teguia. Chaque parti a un représentant et chaque candidat le sien. Mais l'on ne sait pas si d'autres partis vont la renforcer par leur représentant. On a remarqué, entre autres, les représentants du RND, du MSP, du FLN et celui du candidat Bouteflika, le général à la retraite Mustapha Chelloufi. Par ailleurs, s'est posée la question de la rémunération des membres de la commission à laquelle ils n'ont pas répondu. “S'il s'agit comme par le passé de gens venus rien que pour l'argent, il vaut mieux arrêter”, a indiqué un membre de la commission qui révéla que lors de la présidentielle de 2004, “certains membres avaient réclamé 80 000 DA par jour”. Djilali B.