Hourra pour Heu(raoua) qui, tel l'oisif pâtre, taille de temps à autre son bâton de berger pour ne pas voir le temps passer ! Et pareil au brave pastoureau, l'honorable "Tadjmaât" (assemblée) du village fait le cercle telle une joyeuse farandole de lutins autour du souk du douar (village) pour voir ce qu'il y a à faire. Et pour être un tantinet peu pragmatique dans le choix, la majorité a décidé de s'en remettre au jeu du terroir de tendre grand-mère de “chadi, madi, qali rassi khoud hadi oula hadi !” Et en un mouvement de hanche et de bras en l'air comme dans une rêve-party, le refrain “hadi oula hadihiya” (celui-là ou celle-là) accompagna l'index qui s'arrêta pile en direction du souk de la bourgade. Donc, la cause étant entendue, la… sagesse abdiqua devant l'idée de relooker le marché couvert de la place du village où la prétention quantitative et estimative laisse plus d'un contribuable rêveur. Et pour cause, il y a l'investissement d'une douzaine de millions de dinars et de… poussière dans le sillage de la poudre de Perlimpinpin ! Rien que ça et pour l'idée collectée à la hâte pour l'embellissement des voies communes de servitude du souk, qui est tout aussi identique à ce qui se fait actuellement aux ancien Bains romains à l'ouest du littoral d'Alger. C'est dire qu'il y a dans l'air l'effet galopant de contamination de l'agencement de souk juste après la fièvre du blues du trottoir. En effet, et de l'avis de villageois qui comptent pour des prunes, il y a mieux à faire qu'un mur d'enceinte qui coûtera beaucoup à la collectivité et au contribuable, mais jamais un “dourou” troué aux exploitants d'étals. Seule consolation, toutefois, force est de reconnaître néanmoins qu'il y a un peu de… génie dans l'intention généreuse de bâtir des toilettes publiques pour l'usager. Autrement, y a pas de quoi pavoiser ! Nazim Djebahi