Le fournisseur de la résidence universitaire Nahas-Nabil à Constantine et ses deux employés ont été condamnés, hier, par le tribunal de Ziadia à 2 ans de prison ferme. Le fournisseur en volaille, le chef de cuisine, chef du restaurant et le responsable du service restaurant ont étés, quant à eux, acquittés. Le verdict a été prononcé, hier en fin de journée, par le juge du tribunal correctionnel de Constantine. L'ensemble des inculpés ont été poursuivis pour vente et mise à la consommation de produits alimentaires avariés, ayant provoqué, dans la nuit du 2 au 3 février dernier, l'intoxication de plus de 400 résidentes de la cité universitaire Nahas-Nabil. Selon l'enquête, il s'est avéré que le fournisseur en pâtisserie a continué à livrer ses denrées alors qu'il se trouvait déjà sous le coup d'une mesure conservatoire de fermeture des locaux de Boussouf, pour manquement d'hygiène, déjà un mois avant le drame. Notons que lors de sa plaidoirie du 2 mars dernier, le procureur de la République a requis une peine de cinq ans de prison ferme à l'encontre de chacun des 4 accusés, à savoir le fournisseur de la pâtisserie, deux de ses employés, le fournisseur de poulets et le chef du restaurant. Le représentant du ministère public a requis, aussi, une peine de 3 ans de prison ferme contre deux autres inculpés, le chef de service restauration et le chef cuisinier. Des peines assorties d'une amende de 10 millions de centimes pour chacun des accusés. Lors de l'audience, ces derniers accusés, qui travaillaient dans la cuisine de la résidence universitaire, ont plaidé non coupables, mettant en avant le manque d'hygiène dans les locaux de la cuisine, notamment la batterie, les ustensiles et les couverts. L'affaire remonte à la nuit du 2 au 3 février dernier quand, aux environs de 4 heures du matin, les résidentes de la cité universitaire Nahas-Nabil, venant de l'intérieur du pays, ont commencé à souffrir de violentes douleurs au ventre accompagnées de vomissements et de diarrhées aiguës, soit les symptômes d'une toxi-infection. Commence alors un branle-bas de combat dans un climat de psychose où il fallait agir vite afin d'éviter le pire. Ainsi, 6 étudiantes, dont le cas a été jugé grave, seront gardées en observation au sein du service des maladies infectieuses du CHU de Constantine pendant deux jours, pour recevoir les soins nécessaires. Elles font partie d'une soixantaine d'étudiantes qui ont été hospitalisées, alors que 300 autres ont été prises en charge par les cellules d'urgence installées dans l'enceinte même de la cité universitaire. Rappelons que les résultats du laboratoire d'hygiène ont révélé que l'origine de cette toxi-infection serait la crème pâtissière contenue dans un gâteau que les victimes ont eu comme dessert au dîner, la veille du drame. Betina Souheila