Le procureur général près le tribunal de Ziadia a requis, hier, la peine de cinq ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100 000 DA, pour chacun des cinq accusés poursuivis dans la fameuse affaire de l'intoxication collective survenue à la cité universitaire Nahas Nabil dans la nuit du 2 au 3 février dernier. On citera deux fournisseurs de la résidence en produits alimentaires, l'un assurant l'approvisionnement en poulet, alors que l'autre avait signé une convention avec la Direction des œuvres universitaires (DOU) pour fournir les pâtisseries, alors que parmi les accusés se trouvent aussi deux pâtissiers exerçant dans un laboratoire clandestin ainsi que le chef du restaurant. Les cinq prévenus ont été mis sous mandat de dépôt pour négligence grave, commercialisation de produits impropres à la consommation et exercice d'une activité commerciale en violation de la loi, ce qui a eu pour effet d'exposer la vie de plus de 400 étudiantes au danger. On notera que, durant la même audience, le représentant des pouvoirs publics a requis la peine de trois ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100 000 DA à l'encontre de la responsable du service restauration censée veiller au contrôle des produits alimentaires destinés à la consommation dans la cité au même titre que le chef cuisinier. Ils bénéficieront tout de même de la liberté provisoire en attendant leur comparution, avec les autres inculpés, devant la même juridiction qui devra prononcer son verdict dans une semaine. Pour rappel, l'affaire de l'intoxication collective de la cité Nahas Nabil a provoqué, pour la première fois, le déclenchement d'une vaste enquête des services de la sûreté de wilaya, après la révélation des résultats des analyses effectuées par le laboratoire d'hygiène, lesquels mettent en cause la crème pâtissière utilisée dans la préparation des gâteaux servis comme dessert, ainsi que le poulet conservé dans des conditions déplorables. Le plus grave dans cette affaire est que la crème pâtissière à l'origine de cette intoxication collective a été utilisée dans la préparation de millefeuilles fournis clandestinement à la cité universitaire Nahas Nabil par une pâtisserie installée à la cité Boussouf. Cette pâtisserie était toujours sous le coup d'une fermeture administrative décidée, il y a quelques semaines, par les services d'hygiène de la wilaya suite à d'innombrables défaillances constatées, notamment, en matière de respect des conditions de préparation et de défaut d'hygiène, en plus des mauvaises conditions de conservation des denrées alimentaires périssables.