Parmi les procédés de construction en Algérie, celui que propose, entre autres produits, le groupe Polycer-Ceralg, spécialisé dans les ciments spéciaux et réfractaires, présent au salon Batimatec est peu connu : il s'agit ni plus ni moins d'un produit destiné à remplacer à terme l'hourdis en agglo-béton classique. Ce produit appelé hourdis concerto-métal peut alléger de 90% une “dalle” de son poids mort. On peut aisément deviner l'utilité d'un pareil produit dans la lutte ou la production parasismique. L'autre caractéristique intéressante de ce produit; c'est la haute isolation thermique grâce au polystyrène expansé qu'il contient. Ce qui ne le rend pas friable ou sans résistance, puisqu'il est en cours de certification au Cnerib. Autre avantage, une dalle de 100 m2 peut être coffrée et coulée en moins d'une heure, contre au moins une semaine pour le coffrage et le coulage traditionnels. Les longueurs possibles atteignent 60 m, mais l'hourdis est coupé selon la demande et les portées exigées par les clients. Ce produit répond aux normes parasismiques du CTC (RPA 99 et 2003). Expérimenté depuis quelques années, il semble que les délais de construction peuvent être fortement réduits grâce à son utilisation, ce qui permet de diminuer de 30% le coût global de la construction, selon ses promoteurs. Une maison pilote bâtie en 1996 à Zéralda, mettant en œuvre cette technique, a été affectée à la garde communale. C'est à partir de cette expérience, jugée concluante, que l'investissement a été lancé en 2006, la mise en production n'intervenant qu'en 2008. Il est question de produire 400 000 m2 de cet hourdis révolutionnaire dont Polycer-Ceralg détient l'exclusivité pour le moyen terme. Il est question de lancer une deuxième ligne de production pour doubler ce chiffe et atteindre 2x400 000 m2, à moyen terme. Il faut savoir que 400 000 m2 d'hourdis représentent la toiture, en dalle, d'une moyenne de 2 500 logements. Le prix public est un peu plus élevé que celui de l'hourdis ordinaire en agglo-béton, mais la sécurité des biens et des personnes vaut bien un petit sacrifice. Djamel Zidane