Suite à des informations fiables, les éléments du Groupe mobile anticriminalité (GAMC) d'Hussein-Dey ont déclenché une opération de filature visant un repris de justice connu dans le milieu du trafic de drogue. Libéré suite à une grâce présidentielle, le repris de justice âgé de 42 ans et répondant aux initiales A. S. s'est reconverti dans le commerce de vêtements pour enfants, activité qui s'est avérée être une simple couverture. En effet, après une longue filature, les policiers ont obtenu le permis de perquisitionner le magasin du suspect. Lors de l'arrestation du mis en cause, les policiers trouvent dans ses poches 7 grammes de drogue connue dans le milieu sous le nom “el-arbia”. Quand ils procèdent à la perquisition, ils saisissent cette fois 35 grammes de drogue dissimulés dans la poche d'une veste pour enfant exposée à la vente. L'exploitation des données des trois téléphones portables du mis en cause a permis d'identifier des numéros entrants émanant en fin de compte d'une même personne. Ces investigations ont permis ensuite aux policiers de comprendre la raison des échanges de plusieurs sms entre le mis en cause et un interlocuteur anonyme : un rendez-vous est, en effet, prévu pour le 20 mars dernier, et il s'agit d'une livraison de drogue destinée à la revente. Les policiers ont pu déterminer le lieu où devait se conclure la transaction ; ils ont tendu une souricière en bloquant toutes les issues menant à la ruelle. Pour paraître sous les traits d'un citoyen au-dessus de tout soupçon, le trafiquant de drogue est accompagné de sa petite fille âgée de 3 ans. Le chef de bande a stationné son véhicule (une gosse cylindrée), et il a laissé un complice dans la voiture en compagnie de la fillette. Il réussira à semer les policiers en découvrant qu'il est suivi. Il abandonne son véhicule et sa fille. Les policiers réussissent à l'arrêter et sous le siège du conducteur, ils découvrent un sachet contenant 5 kilogrammes de chira, de la même qualité que celle trouvée en possession du premier mis en cause. Les deux mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République le 22 mars dernier. Ils ont été placés sous mandat de dépôt. Quant à la fillette, elle a été remise à sa grand-mère. Le fuyard est identifié, et il est activement recherché. Les policiers, qui ont mené cette enquête, ont tenu à révéler que les trafiquants de drogue n'hésitent plus à “utiliser” leurs propres enfants quand ils s'adonnent aux activités de vente. Ils affirment que des dealers cachent la drogue dans les couches de leurs bébés. D. A.