À Biskra vivait une belle jeune fille aux yeux couleur miel… Elle se prénommait Hizia et nourrissait pour son cousin Saïd un profond amour. Lui-même n'avait d'yeux que pour elle, mais le père de Hizia s'était farouchement opposé à l'union des deux amoureux. La jolie jeune fille, rongée par la douleur et la tristesse, en voulait affreusement à son père qui refusait de la voir heureuse. Lorsqu'un prétendant appartenant à une riche famille du Sud se présenta pour demander sa main, son père s'empressa de dire oui. Mais c'était compter sans la ténacité de Hizia qui campa sur ses positions. “Jamais je n'épouserai un autre homme que mon cousin Saïd !”, s'écria-t-elle. De peur de la voire prendre la poudre d'escampette avec son soupirant, le père décida d'emmener sa fille vivre loin, dans un autre village. “Loin des yeux, loin du cœur”, se dit-il. Hélas, à mesure que les jours passaient, Hizia dépérissait. Elle refusait de toucher à la nourriture et semblait s'enfoncer dans un drôle de “spleen”. Au bout de plusieurs mois et devant l'insistance de la mère de Hizia, le père accepta de regagner sa maison. Mais la jeune fille a déjà un pied dans la tombe. Dans ses délires, elle se voit tournoyer, ivre de bonheur, dans les bras de son amoureux. Hizia n'aura même pas le temps de poser sn regard sur ce visage tant aimé. Elle glisse dans le sommeil étnernel plongeant tous les habitants de sa tribu dans une grande consternation. Effondré par la douleur, Saïd met fin à ses jours. Et dans le ciel où tout est possible, il s'en va rejoindre sa belle.