De nombreuses entreprises publiques et privées installées au niveau de la wilaya de Boumerdès ont recours au dispositif d''aide à l'insertion professionnelle (DAIP) pour les besoins de leurs effectifs. Mais beaucoup d'entre elles ignorent encore son existence et ses multiples avantages en dépit des différentes opérations de vulgarisation de ce dispositif initiées par la direction de l'emploi de la wilaya ce Boumerdès. Lancé depuis huit mois, le DAIP permet à ces entreprises, mais aussi aux administrations et autres institutions de bénéficier, durant les trois premières années, d'une main-d'œuvre presque gratuite, puisque les rémunérations mensuelles brutes ainsi que les charges sociales seront prises en charge par l'Etat. Les jeunes employés seront payés par l'Etat, sans parler des autres avantages au niveau de la fiscalité. “Les employeurs et les artisans qui procèdent au recrutement de ces jeunes bénéficient de mesures incitatives prévues par l'article 59 de la loi de finances, ainsi que de l'abattement de 28% de la part patronale, comme ils bénéficient de la subvention mensuelle de l'emploi de 1 000 DA en recrutement en CID (contrat d'insertion des diplômés)”, affirme M. Debieb, directeur de l'emploi, qui ajoute : “Les recruteurs privés ou publics seront exonérés de la cotisation globale pendant la période de formation qui peut aller jusqu'à 3 mois.” Selon la direction de l'emploi, un véritable engouement est exprimé par les jeunes pour ce dispositif puisqu'on enregistre plus de 5 000 demandeurs d'emploi, dont 70% sont de niveau universitaires. Plus de 600 demandes ont été honorées durant l'année 2008, mais beaucoup reste à faire si l'on juge par le nombre de demandes non encore satisfaites, d'où l'appel lancé en direction de ces nombreuses entreprises implantées au niveau de la wilaya pour exprimer en effectif et tirer profit de ce dispositif. M. Debieb affirme : “Le DAIP permet aussi de favoriser l'insertion professionnelle des jeunes primo-demandeurs d'emploi diplômés, qualifiés ou non, et vise aussi à encourager toute forme de mesure tendant à promouvoir l'emploi des jeunes.” Le même responsable ajoute que ce dispositif vise une première catégorie, celle des diplômés universitaires, notamment les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et TS issus des établissements nationaux de formation professionnelle, ainsi que ceux sortant de l'enseignement secondaire qui seront placés au niveau des entreprises et administrations. Quant aux jeunes sans formation ni qualification, ils sont généralement placés dans les chantiers des travaux initiés par les collectivités locales ou au niveau des artisans. Les rémunérations varient entre 12 325 DA, salaire brut par mois pour les jeunes diplômés, 10 192 DA pour les TS , 6 140 DA pour la 2e catégorie et une bourse de 4 000 DA pour les jeunes sans qualification ni diplôme. Selon M. Debieb, les jeunes insérés dans le cadre des contrats d'insertion des diplômés ou des contrats d'insertion professionnelle peuvent bénéficier de contrat de formation emploi financés à hauteur de 60% par le dispositif pendant une période maximale de six mois, et cela dans le cas où l'employeur s'engagerait à recruter le bénéficiaire pour une durée minimum d'une année à l'issue de la formation, ajoute notre interlocuteur. M. T.