Hier après-midi, à la librairie du Tiers-Monde, Sid-Ahmed Ghozali a animé une vente-dédicace de son dernier ouvrage intitulé Question d'Etat, paru aux éditions Casbah. Le livre de 320 pages est en fait un entretien de 160 questions posées à celui qui a été plusieurs fois ministre et également Chef du gouvernement, par Mohamed Chafik Mesbah. En fait, plusieurs thèmes sont amorcés dans les questions et développés dans les réponses de M. Ghozali, autour de l'Algérie, notamment la problématique de l'encadrement en Algérie à l'Indépendance, Octobre 88 mais la part du lion a été accordée aux hydrocarbures et la création de Sonatrach. Par ailleurs, beaucoup d'amis, de journalistes et de lecteurs ont fait le déplacement pour assister à cette vente-dédicace, durant laquelle Sid-Ahmed Ghozali ne s'est pas contenté que de signer son livre, puisqu'il a également répondu à plusieurs questions. Les présents se sont montrés curieux et lui ont même demandé pourquoi il ne s'était pas présenté à l'élection de cette année — actualité et événement obligent —, et lui de répondre : “Dans chaque élection, le citoyen est invité à choisir. Chez nous, on décide d'abord qui sera le président et ensuite on invite les Algériens à voter, il n'y a pas de jeu. Si je suis candidat, cela veut dire que je suis complice.” Il a ajouté : “Chez nous, le choix est déjà fait, donc le vote est inutile, cela ne sert à rien.” M. Ghozali a également considéré que le problème de l'Algérie se situe dans l'absence d'institutions. à ce propos, il a déclaré que “nous vivons depuis l'Indépendance sans institutions ; or ce sont celles-ci qui façonnent un peuple”. R. C.