L'on assiste à l'ouverture de nouveaux genres de commerces : des boutiques spécialisées dans les objets de décoration, de bijoux de fantaisie, d'optique, de jouets…, enfin des boutiques de toutes sortes. Les chefs-lieux de commune représentent souvent la vitrine de nos villes. Véritables moteurs commerciaux, ils restent les lieux où l'on retrouve le plus de boutiques et de magasins, montrant un dynamisme économique en augmentation constante. À Aïn El-Hammam, une ville en plein expansion urbaine, dans la wilaya de Tizi Ouzou, l'on assiste à l'ouverture de nouveaux genres de commerce : des boutiques spécialisées dans les objets de décoration, de bijoux de fantaisie, d'optique, de jouets… On n'a qu'à sillonner le chef-lieu de daïra pour se rendre compte du phénomène. Pour l'un des commerçants que nous avons rencontrés à ce sujet, cela reste une autre manière de servir la clientèle par plus de variétés dans la marchandise et une nouvelle façon de faire du commerce. “Vous n'êtes plus obligé d'aller faire le tour des boutiques pour trouver un produit ; ce genre de commerce vous permet d'aller directement chez un vendeur spécialisé. Cela reste aussi une garantie pour nos clients qui savent où s'adresser exactement en cas de réclamation”, estime notre interlocuteur. Pour un autre spécialisé dans l'optique : “On peut dire que c'est un travail de proximité. Avant, les gens étaient obligés d'aller jusqu'au chef-lieu de wilaya pour se faire faire des lunettes, mais actuellement c'est tout proche.” Présentement, pas moins de trois opticiens ont ouvert leurs portes à Aïn El Hammam, nous dira un opticien, tout en appelant les usagers à faire preuve de vigilance contre les produits contrefaits, notamment les lunettes. Celles-ci sont en libre vente sur nos marchés, ce qui, non seulement porte préjudice à l'activité, mais également à la santé publique. Ces opticiens proposent également des lentilles de contact, ce qui reste un produit nouveau dans la localité. L'on retrouve aussi des magasins spécialisés dans la décoration. Certains proposent de nouvelles textures pour l'aménagement intérieur des maisons, du papier peint, des sols en bois…, d'autres ont investi dans le produit d'esthétique comme les fleurs, les vases ou encore des animaux domestiques, comme les oiseaux et les poissons. “La plupart de ces produits sont des objets d'importation. Il faut aussi respecter le goût de nos clients, en leur proposant une marchandise d'origine et esthétique. On travaille souvent avec des familles”, dira Sofiane, qui tient un magasin de fleurs et d'objets de décoration au centre-ville. Il y a aussi ceux qui font de l'habillement leur terrain de prédilection, en proposant des vêtements à la mode : “Nos jeunes se montrent de plus en plus sensibles à leur allure. Avec l'élargissement du marché, notre pays s'ouvre davantage aux nouveaux produits et styles de vêtements, aux nouvelles façons de s'habiller, ce qui ne laisse pas notre jeunesse insensible à la nouvelle mode”, dira un jeune commerçant. Pantalons délavés, pantalons courts, tee-shirts de style hip-hop, rap, rock…, ceux-ci restent les modèles marquants de notre époque. “C'est une façon de nous distinguer et c'est à la mode, on ne peut pas rester insensible à ce phénomène, ce n'est pas seulement chez nous que ça arrive”, nous dira un jeune à ce propos. Comme d'autres, il est souvent à la recherche des nouveaux modèles, guettant les arrivages et les occasions. S'habiller à la mode lui fait plaisir, une manière d'être à la page, même si c'est cher quelquefois. Le développement du petit commerce représente ainsi un moyen de redynamiser l'activité en général, offrant aux jeunes des créneaux variés, une manière de contrer le chômage et la crise, si l'on peut dire.