L'extension qu'opère ici et là l'autoconstruction dans l'immensité du village en folie de Chéraga fait faire à l'hydraulicien des trous dans le sol afin de satisfaire les besoins de la démographie galopante en matière de collecteur d'égout. Par exemple, sur le chemin vicinal 02, qui s'ouvre à l'estuaire du dédoublement du chemin 23 au lieu-dit Sidi Hassen, le sourcier creuse d'arrache-pied pour y poser des drains au faramineux coût de 12 millions de dinars. Et lorsqu'il en aura fini, il mettra le cap vers l'ancien Centre de formation administrative pour y creuser un autre égout au coût double de 22 millions de dinars. Autrement dit, et à l'allure où va l'accroissement tentaculaire d'aires dites urbanisables, force est de croire qu'il ne restera plus rien qui nous rappellera le souvenir du pré verdoyant de Chéraga où il faisait bon aller acheter “son l'ben”, pas loin de la place du hameau. Sinon, plus rien ne rappelle le bonheur dans le pré d'antan, quand bien même tout est en friche aux abords de Bouchaoui où il suffit d'un hydraulicien pour arriver à… Nazim Djebahi