Résumé : La jeune femme avait fuit la maison de ses tortionnaires pour rejoindre un village voisin. Elle passe la nuit dans la forêt. Au petit matin, elle reprend sa marche, mais elle est agressée et violée. 28e Une heure passe. Le soleil était haut dans le ciel. Je me relève difficilement, et délie le bandeau sur ma bouche avant de vomir tous mes boyaux. J'étais malade de colère et de honte. Que vais-je faire maintenant. Mes vêtements étaient en lambeaux, et mon visage tuméfié. Je pleurais à fondre l'âme, et implorais Dieu de m'aider. Je m'approche d'un étang et me lavais le visage et le corps, avant de remettre mes vêtements, où ce qu'il en reste puis je repris ma marche vers le village dans un état d'esprit des plus critiques. J'arrivais au village vers la mi-journée. Quelques femmes qui revenaient de la fontaine me jetèrent des regards interrogateurs. L'une d'elle s'approche de moi et me demande d'où je venais. Je citais le nom du village de mes parents. « De si loin, s'écrie t-elle, mais tu dois être éreintée ma petite… ». La femme avait un grand cœur. Sans poser trop de question, elle m'emmène chez-elle, me donne à manger, puis me propose des vêtements propres. Je me suis lavée et reposée, puis une fois remise de mes émotions, je proposais mon aide à cette brave femme qui était occupée à laver un tas de linge sale empilé dans la cours de la maison. Elle accepta volontier, et tout en frottant les vêtements, nous fîmes la conversation. Comme toutes les femmes, elle était curieuse et voulait tout savoir sur moi. Je racontais un pan de ma vie, mais n'osais avouer que j'ai fuis mon foyer conjugal. Par contre, je voulais savoir si je pouvais trouver un travail à plein temps dans ce village. - Quel genre de travail..? Me demande la femme. - N'importe quoi. Faire le ménage, traire les vaches, travailler aux champs.. - Mais tu aimerais aussi être prise en charge, non ? - Oui. Ce serait l'idéal. Je ne connais personne dans ce village. La femme se met à réfléchir un moment, puis me dit que je pouvais me présenter à la famille F… et poser mon problème. - C'est une grande famille, me dit-elle. Ils sont propriétaires terriens et ont beaucoup de biens. Ils embauchent beaucoup de gens à chaque saison. Il y'a toujours du travail chez eux. Tu pourras aider les femmes à entretenir la maison. Qui sait, peut-être te laissera t-on habiter avec eux. La lessive terminée, je pris congé de la brave femme, qui me remet quelques victuailles, et une robe de rechange. Elle m'indique la maison de ton grand-père, située à quelques encablures de là. Au crépuscule, je frappais à la porte de la grande maison et une vieille femme me reçoit. C'était la première femme de ton grand-père. Sans trop m'étaler, je lui explique que j'étais étrangère au village, et que je cherchais du travail. Elle me fait entrer, me donne à manger, et me présente aux femmes de la maison. - Dès demain matin, tu commenceras à travailler. Me dit-elle. Ta tâche consistera à aider au ménage, et à la préparation des repas. Toutefois si l'une de mes brus manifeste le besoin de se faire aider dans des tâches ménagères, tu iras lui donner un coup de main. En conséquence, tu recevras un salaire, et tu seras à l'abri du besoin et de la faim. Tu auras droit à une couche dans la chambre du personnel féminin au rez-de-chaussée. J'étais aux anges. Je ne m'attendais pas du tout à être si bien reçue, ni à dénicher aussi facilement un travail et un toit. Les avantages étaient bien au delà de ce que j'espérais. Le soir même, on m'aménagea une couche dans la grande chambre qui était déjà occupée par une dizaine de femmes. Y. H.